La décision du tribunal administratif de Grenoble de rejeter le recours de la Ville de Vienne concernant le futur parking de la place-de-l’hôtel de-ville rebat déjà les cartes de la future campagne électorale qui a, il faut bien le dire, démarré sans attendre son ouverture officielle, le 1er septembre.

Thierry Kovacs avait fait en 2014 de ce parking le projet-phare de son programme.

Certes, il est bien décidé à poursuivre le combat pour ce parking souterrain et annonce saisir la cour administrative d’appel, mais dans le meilleur des cas, le verdict ne tombera pas, avant deux ans.

Difficile dans ces conditions de mettre cette fois l’éventuel parking en avant dans son prochain programme de mandat 2020/2026.

D’autant que dans une certaine mesure la décision des juges donne raison à tous ses opposants qui, sans exception, étaient contre la construction de ce parking, vu son coût, économique et écologique.

Reste que la question du stationnement dans le centre-ville est toujours posée, avec plus d’acuité que jamais.

Comment résoudre ce problème du stationnement à Vienne qui freine son développement commercial aux heures de grande affluence, pour le moins et bride le rayonnement de la Ville ?

Un parking relais, avec une navette efficace ? Mener des négociations avec Effia, la filiale de la SNCF qui possède l’immense parking de la gare (400 places), très rarement saturé, mais jugé par beaucoup trop cher ? Voire pour d’autres trop éloigné ? D’autres solutions ?

Des études montrent en effet que le chaland refuse en général d’effectuer plus de 400 mètres entre le lieu où il a garé se voiture et le site commercial où il entend se rendre. Résultat : il s’évapore sur les zones commerciales périphériques…

On peut imaginer que les différentes listes qui seront en lice à la rentrée feront dans cet esprit assaut de propositions plus ou moins concrètes.

Même Thierry Kovacs reconnaissait avant la décision du tribunal administratif, qu’en cas de nouveau report du projet, il sera bien obligé de trouver des solutions alternatives.

Ce qui ne devrait d’ailleurs pas empêcher la construction du parking de la place de l’hôtel-de-ville que Thierry Kovacs entend bien mener si jamais la cour administrative d’appel lui donne cette fois raison en 2021 ou 2022, ce qui n’est pas du tout assuré. Et s’il est réélu, bien sûr.

Bref, cette campagne électorale municipale devrait ressembler à un grand concours d’idées au sein duquel les Viennois devraient avoir aussi leur mot à dire…

Photo : voici à quoi ressemblerait la place de l’hôtel-de-ville en cas de construction du fameux parking enterré.