Un certain nombre d’organismes et d’associations viennoises (*) appellent à un rassemblement « contre la loi immigration », lundi 18 décembre à 18 h 30, cours Romestang (côté Miremont), à Vienne.

Il s’agit pour les organisateurs de ce rassemblement (*) d’« appeler au retrait du projet de loi asile et immigration »  qui, on le sait, a fait l’objet d’une motion de rejet au Parlement. Mais qui devrait repasser devant les parlementaires suite à la tenue ce week-end d’une « Commission Mixte Paritaire » chargée de concocter un nouveau texte.

Pourquoi un tel rassemblement ? « Cette loi est une attaque en règle contre les droits et les libertés des personnes exilées, car, pour le gouvernement, elles sont la source de tous les problèmes.
Nous le répétons avec les Collectifs de Sans-Papiers. Ce sont les politiques racistes et anti-migratoires qui nous mettent en danger. Pas l’immigration. Nous le répétons avec les syndicats. C’est la destruction des acquis sociaux qui crée la précarité et le dumping social. Pas l’immigration », explique le collectif créé contre cette loi dans son appel au rassemblement.

Et d’ajouter : « Nous le répétons avec les associations du droit au logement. Ce sont les politiques publiques du logement cher qui alimentent le sans-abrisme et la crise du logement. Pas l’immigration. »

Et de rentrer dans le détail de la loi : «  Ce projet conditionne l’obtention du titre de séjour à l’intégration de la personne dans la société. Mais comment s’intégrer sans titre de séjour ?

– Ce projet propose des titres de séjours « métiers en tension ». Mais les préfectures ont déjà le pouvoir de régulariser les travailleurs et travailleuses sans papiers.
- Ce projet propose de supprimer l’Aide Médicale de l’État aux personnes sans papiers qui n’ont déjà pas d’autre moyen de se soigner que d’aller aux services d’urgence des hôpitaux.

– Ce projet propose de supprimer les droits à l’hébergement. Mais comment s’intégrer quand on dort à la rue ?
- L’asile, ce n’est pas de l’immigration. Mais comment garantir le droit d’asile si les bureaux de l’OFPRA (qui devient France Asile) sont rattachés aux préfectures ?

Ce projet propose de faciliter l’expulsion des étrangers considérés comme indésirables… Mais comment s’intégrer quand toute divergence d’idée avec le pouvoir constitue un délit ?  »

(*) Les signataires : Solidarité Réfugiés, Ligue des Droits de l’Homme, Sud éducation, L’Union Syndicale SUD Solidaires, Attac et Réseau Education Sans Frontière Vienne Roussillon.