Barbara Benet-Guinet, la coordinatrice des « gilets jaunes » de Vienne a passé une partie de cette journée du mardi 13 novembre à la sous-préfecture et au commissariat de Vienne pour exposer auprès des autorités et des services de sécurité de la ville le dispositif qui sera mis en place samedi 17 novembre à Vienne. Comme dans toute la France par ailleurs car chaque ville, à l’instar de Givors ou de Lyon, dispose de son ou de ses comités.

La coordonnatrice de Vienne et de la région viennoise des « gilets jaunes » en est ressortie en sentant bien le poids de l’action à venir sur ses épaules : « C’est moi désormais et moi seule qui est responsable pénalement de ce qui peut se passer. »

A Vienne, explique Barbara Benet-Guinet, « nous ne ferons pas de blocage de station-service ou d’autoroute, nous ne lèverons pas non plus les barrières de péage. »

Que va-t-il alors se passer ? « A 7 h 30 du matin, nous allons créer cinq blocages à Vienne avec des gilets jaunes, des palettes de bois, des barrières de chantier… : mais attention, il s’agira plutôt de barrages filtrants. Nous ne voulons pas créer de bouchons monstres ou d’accidents, mais de sérieux ralentissements. » 

Où ces bouchons seront-ils situés ? On le sait précisément : au carrefour Citroën, près de stade de Rugby, sur la N7, à la sortie sud de Vienne ; un autre non loin de là au rond-point dit BGA sur la voie expresse ; un troisième au niveau du pont de Lattre de Tassigny ; un quatrième au nord de Vienne, au niveau du Mc Do ; et un dernier enfin rue des Aqueducs sur la RD41, en direction de Malissol.

Ce sont ces cinq points de blocage qui ont été officiellement déposés auprès des responsables de la sécurité.

Barbara Benet-Guinet aura-t-elle suffisamment de troupes sur le terrain ? « Ce matin, au dernier comptage, nous étions 506 membres, prêts à agir et nous serons sans doute plus », assure-t-elle.

Ces blocage sont destinés, explique-t-elle, à être maintenus jusqu’à 18 heures.

Mais ce n’est pas tout, une grande manifestation « où nous attendons au moins un millier de personnes » démarrera ensuite à partir de 14 h 30 place Saint-Louis qui du fait des blocages devrait être exempte de toute voiture, pour descendre ensuite le boulevard Jean-Jaurés, pour tourner vers le cours Brillier, s’engager sur le cours Romestang, avant de redescendre par la rue de la République, la place Saint-Pierre, avant de retrouver enfin le quai Jean-Jaurés.

« Tous ceux qui se sont engagés dans ce mouvement de colère se reconnaissent : nous devons tous compter chaque semaine nos pleins d’essence à quelques euros près. La hausse du carburant a servi d’élément déclencheur, c’était la goutte de trop ! Il s’agit pour nous de lancer un premier avertissement pour dire, nous voulons que çà change ! », s’exclame la coordinatrice du mouvement à Vienne.

Et de conclure : « ce mouvement nous l’avons lancé avec la volonté de le mener en conservant nos valeurs qui sont celles de la solidarité et de l’entraide… »

Sachant qu’à Givors ou à Lyon, d’autres comités de gilets jaunes devraient bloquer le nœud de Ternay, voire encore  la station-service de Feyzin, etc. ; sans doute aurez-vous tout intérêt à remiser votre voiture au garage, samedi…

Photo-Barbara Benet-Guinet, la coordinatrice viennoise des « gilets jaunes » était dimanche soir sur le plateau de France 5.