Alors que l’audience du tribunal administratif de Grenoble sur le projet de parking souterrain de la place de l’hôtel-de-ville à Vienne se précise, Thierry Kovacs accuse : « tout a été fait pour rendre notre projet infaisable ».

Petit rappel des faits : la création d’un parking souterrain de 300 places constituait la pièce maîtresse de sa campagne des dernières élections municipales. Or, cruelle désillusion, à l’issue des fouilles préventives, la Drac a augmenté la note des travaux de…6,7 millions d’euros. Chiffre calculé par la municipalité au vu des préconisations des services de l’Etat.

Ce qui signifiait, vu l’importance du surcoût exigé, l’impossibilité de construire le parking dont le devis des travaux seuls est déjà de l’ordre de 7 millions d’euros. D’où recours auprès du tribunal administratif. C’est donc le premier round qui va prochainement se dérouler, d’où les déclarations du maire de Vienne qui met le dossier-très technique-sur la table. Un dossier qu’il estime béton et dont il déroule les arguments, tous à charge contre la Drac (direction régionale des affaires culturelles).

Pour le maire de Vienne, tout donc aurait été fait par les services de l’Etat pour renchérir volontairement le coût du parking et de facto l’empêcher de le construire.

Il met d’abord en avant le fait « des erreurs manifestes de droit » dans le rapport de la commission interrégionale de la recherche archéologique.

Il dénonce ensuite des surcharges de coût dans l’épaisseur de superficie à fouiller dans ce que l’on appelle les terres noires, en l’occurrence de la boue et d’anciennes déjections.

Il met également en évidence l’énorme différence entre les déclarations faites lors d’une réunion préalable en sous-préfecture « où l’on nous avait expliqué que le surcoût s’élèverait entre 1,5 et 2 millions d’euros, ce que nous avions accepté ; et la note finale de 6,7 millions d’euros »

Il compare enfin le coût des fouilles à Vienne avec celles de Sainte-Colombe (le petit Pompéi) « où l’on a trouvé de vrais trésors contrairement aux fouilles viennoises, avec un surcoût de seulement 1,2 million d’euros pour 190 jours de fouilles, allez comprendre.. ! »

Enfin, le premier magistrat viennois s’étonne que « ce soit un huitième couteau de la Drac » qui ait signé, estimant que les membres de la hiérarchie de la Drac, son directeur et sous-directeur en tête « n’ont pas voulu endosser un tel dossier pour ne pas compromettre la suite de leur carrière ».

Le préfet, sans surprise, réfute point à point cette façon de voir et défend ses services.

Ce sera donc désormais au tribunal administratif de trancher.

S’il n’a pas gain de cause à l’issue de l’audience qui devrait se dérouler d’ici quelques semaines, Thierry Kovacs assure qu’il « ira au bout de tous les recours ».

Photo-Lors des fouilles préventives du parking souterrain place de l’hôtel-de-ville à Vienne.