C’est une drôle d’affaire qui s’est déroulée le 5 avril à Villefontaine et qui s’est traduite hier une semaine après par l’interpellation de cinq hommes, âgés de 17 à 48 ans.

En effet, un jeune de 17 ans et son père de 41 ans avaient été victimes d’une fusillade, dans le quartier de la gare routière.

Cet adolescent et son père seraient-ils des victimes étrangères au différend qui, dans la soirée du lundi 5 avril, avait donné lieu à une fusillade apparemment nourrie, derrière la mairie et sur le parking de la gare routière à Villefontaine ? Sans doute.

C’est ce qu’estime en tout cas Audrey Quey, procureure de la République de Vienne, suite aux investigations des gendarmes.

Blessés par balle, l’adolescent et son père, avaient vu leur pronostic vital engagé.

Au cours de la nuit, les gendarmes de la brigade de recherches de Bourgoin-Jallieu allaient rapidement recueillir des éléments décisifs, et notamment le prénom de l’un des protagonistes. Un homme bien connu de leurs services.

Rondement menée, l’enquête permettait rapidement d’identifier cinq personnes qui ont donc été interpellées hier et placées en garde à vue des chefs de “tentative de meurtre ou complicité, violences aggravées et port d’armes prohibées”.

Originaires de trois communes différentes (Villefontaine, l’Isle d’Abeau et St Quentin Fallavier), les cinq hommes mis en cause sont âgés de 17 à 48 ans et sont tous connus de la justice.

“En particulier, le tireur, âgé de 43 ans, demeurant à l’Isle d’Abeau, a été condamné à de multiples reprises, essentiellement pour vols mais aussi pour trafic de stupéfiants, violences ou encore extorsion avec violences”, précise le parquet de Vienne.

Un pistolet de calibre 7-65 a été retrouvé en perquisition : il pourrait correspondre à l’arme de poing utilisée par le tireur. Plusieurs armes blanches utilisées par ses co-auteurs ont par ailleurs été découvertes au sein des différents domiciles.

“Si l’origine du différend entre les deux groupes d’individus reste encore floue à cette heure, il ressort toutefois des premières investigations que les deux victimes ne semblaient pas être concernées par le différend en question. Au surplus, le tireur ignorait manifestement le lien de famille qui unissait les deux victimes”, précise la procureure du parquet de Vienne.

Une bonne nouvelle : l’état de santé des victimes n’inspire aujourd’hui plus d’inquiétude.

Une information judiciaire devrait être ouverte ce jeudi au tribunal judiciaire de Grenoble, au terme des gardes-à-vue.

Le parquet de Vienne va se dessaisir du dossier au profit du parquet de Grenoble, pôle criminel de l’Isère.