On aurait pu penser que les commerces installés aux Halles Paul Bocuse à Lyon le sont pour des générations. Pas du tout !
La municipalité lyonnaise vient d’annoncer que « suite à une disposition légale datant de 2017, la Ville de Lyon est dans l’obligation de procéder à une mise en concurrence des concessions des commerçants, lesquelles seront renouvelées le 31 décembre 2025. »

Assurément une disposition que tout le monde avait oublié.

On trouve ainsi sur 13 500 m2, écaillers, fromagers, boulangers, chocolatiers, pâtissiers, épiceries fines, maraîchers, charcutiers, mais aussi bouchers, poissonniers, traiteurs, cavistes et restaurateurs… 56 commerçants au total.

« Obligation juridique de mise en concurrence »

Explication juridique de la part de la mairie : « Le 31 décembre 2025, les concessions arriveront ainsi à échéance. En réponse à l’obligation légale exprimée au sein de l’ordonnance n°2017-562 du 19 avril 2017 relative à la propriété des personnes publiques, les concessions des Halles Lyon-Paul Bocuse doivent être mises en concurrence par la municipalité. Ce sera une première pour les Halles Lyon-Paul Bocuse, mais aussi à l’échelle nationale sur ce type de lieu.

Cette mise en concurrence des concessions s’effectuera par typologie d’activité : boulangerie, boucherie, traiteurs, écailler, restaurant, etc. L’équilibre actuel des activités sera respecté. »

Et d’ajouter : « avec l’objectif de conserver l’âme des Halles Lyon-Paul Bocuse, la Ville de Lyon a établi des critères de sélection qui visent à continuer d’en faire un lieu de rayonnement de la gastronomie et de la scène », précise-t-on du côté de la mairie de Lyon. «

« Notre volonté est de préserver l’âme de ce lieu emblématique que sont les Halles Paul Bocuse. Nous tenons ainsi à continuer de valoriser des projets d’excellence, en adéquation avec ce haut lieu de référence gastronomique lyonnais à rayonnement national », précise Camille Augey, adjointe au maire déléguée à l’Emploi et l’Économie durable.

Un comité transpartisan

Pour éviter les fortes critiques qui ont prévalu dans une autre mise en concurrence, celle de la gestion de la Chapelle de Trinité dont les « Grands Concerts » ont été dépossédés, la Ville de Lyon annonce qu’elle « a décidé la constitution d’un comité transpartisan, représentant notamment les groupes politiques du conseil municipal.

Composée de 15 membres, cette instance a été instituée pour soumettre son analyse. Elle est composée de 15 membres : 6 élus Écologistes, 2 élus Droite, Centre et Indépendants, 1 élu Lyon en Commun, 1 élu Pour Lyon, 1 élu Progressistes et Républicains, 1 élu Socialistes, la gauche sociale et écologique, ainsi que les présidents de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) Lyon-Métropole, celui de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) et celui de l’Office du Tourisme. »

« En tenant compte de cet avis », le maire de Lyon rendra sa décision officielle au début de l’année 2025.

Les nouvelles concessions entreront ainsi en vigueur un an plus tard, début 2026, pour une durée de 10 ans et six mois.

Les candidatures pourront être déposées dès le 29 avril, et ce jusqu’au 30 septembre 2024.

D’ici là, ça risque bien de tanguer aux Halles de Lyon…