Le sujet n’était pas inscrit dans les délibérations du conseil municipal du lundi 7 février, mais il est parti comme une fusée suite à une intervention de Adrien Rubagotti (RN) qui a estimé à propos d’un sujet qui n’avait rien à voir « que les auteurs de violences conjugales n’avaient pas à être logés dans des logements financés par la collectivité, mais qu’ils devaient aller en prison. »

Un propos qui a permis à Thierry Kovacs de fustiger non seulement l’attitude de la députée LREM Caroline Abadie, mais aussi de la directrice de l’association Rivhaj chargé de gérer ces logements pour conjoints violents, mais encor le président de l’association qui a t il estimé lors de cette séance a a effectué « un faux en écriture ».

Pour comprendre cette situation, il faut se reporter à la visite vendredi à Vienne de la ministre, Elisabeth Moreno en charge de ce dossier , venue signer à Vienne le protocole départemental de prévention et de lutte contre les violences à l’égard des femmes et visiter des logements pour conjoints violents.

« C’est ainsi, avec cette visite que j’ai appris l’existence de ces logements : ce qui est inadmissible dans cette affaire est que le maire de la Ville n’ait pas été saisi de la construction de ce projet. Le maire a été mis de côté ! » a lancé Thierry Kovacs.

Et d’ajouter : « Et ce, alors que nous nous battons depuis de nombreuses années contre les violences faites aux femmes à Vienne, en étant la première municipalité du département à signer le dispositif Ecovi » , expliqua au micro Thierry Kovacs.

Et le maire de Vienne de pointer du doigt la députée « qui a voulu garder pour elle ce dossier », « une réalisations avec laquelle elle voulait se faire mousser lors de cette élection. »

Mais de mettre également en cause la directrice de l’association Rivhaj et de son président : « Une directrice qui non seulement n’a pas informé le maire, mais encore moins ses administrateurs ; amenant son président à devoir effectuer un faux en écriture ! »

« Rivhaj, une association qui disfonctionne »

Et d’ajouter : « Rivhaj est une association qui disfonctionne, alors même qu’elle vit de subventions publiques ! »

Le plus fort est qu’à cette occasion, Thierry Kovacs reçut dans cette affaire le soutien de l’ensemble de l’opposition municipale.

Ainsi Florence David et Damien Prost-Romand (groupe « Nous sommes Vienne ») ont «  regretté l’absence de dialogue ayant conduit à l’échec des discussions concernant le projet de centre de suivi et de prise en charge des auteurs de violences conjugales (CPCA) de vendredi dernier, lors de la visite de Madame Moreno. »

« Un bon projet, nécessaire »

Et d’ajouter : « Il y a là toutes les raisons qui nous ont fait partir de LREM : une absence de méthode qui conduit à se couper des territoires et des élus qui les représentent, aboutissant à des « passages en force » de projets sans aucune considération des orientations ou du contexte local ! »

Adrien Rubagotti lui a aussi estimé que « cette attitude était inadmissible. »

Même Erwann Binet (PS) qui pourtant dans un premier temps avait fustigé dans un communiqué l’attidude de Thierry Kovacs face à l’association Rivhaj reconnut à l’issue des explications données que « sur le fond, c’est sûr il y a eu l’égard de municipalité de l’indélicatesse. J’aurai réagi comme vous devant ces faits ».

Tous en revanche ont insisté pour que cette mauvaise manière faite à la municipalité ne fasse pas couler le projet qui de l’avis général (sauf celui du conseiller RN) « est un bon projet, nécessaire. »

En fait, pour Thierry Kovacs, « un tel dispositif ne peut fonctionner que si on s’y met tous… »

Rappelons que ce projet consiste dans huit logements d’accueil « en diffus » situés non loin du centre de Vienne et d’un local situé quai Jean-Jaurès où les auteurs de violences conjugales pourraient être suivis et soignés. Un « projet à 600 000 euros », souligna Thierry Kovacs.

Bref, la ministre mise au courant a dû se demander vendredi dans quel nid de guêpes elle était tombée !

Photos- La polémique est née à l’occasion de la venue à Vienne vendredi dernier d’Elisabeth Moreno (compte twitter de la ministre).