La campagne électorale du 1er tour de l’élection législative du dimanche 12 juin aura été en demi-teinte. Cependant dans la dernière ligne droite, ladite campagne s’est animée avec un duel affiché dans les médias et sur le terrain entre la majorité présidentielle et la Nupes, union de la Gauche sous l’égide de Jean-Luc Mélenchon.

C’est dans ce cadre et de sondages à la hausse pour la Nupes que s’est déroulé le “meeting populaire” organisé jeudi 9 juin à la salle-des-fêtes de Vienne par cette coalition de la Gauche, en présence de près de 200 personnes et des adhérents et responsables des partis composant ladite Nupes : LFI représenté par Cédric Deglise et Myriam Thieulent ; Danielle Sauge Gadoud (EELV) ; Monique Zannettacci (PC) et Maroine Kabil (PS) ; et ce, en présence de l’ancien député PS de la circonscription, Erwann Binet et de deux sénateurs, Raymonde Poncet (Rhône) et Guillaume Gontard (Isère).

Il s’agissait bien sûr avec ce meeting de mettre sur orbite le candidat de cette coalition des Gauches, Quentin Dogon et sa suppléante, Cécile Casey.

Ce dernier meeting du premier tour se voulait “populaire”, selon son intitulé, dans la mesure où il voulait constituer l’expression de la “colère” des gens de terrain, une “colère” qui pour les organisateurs doit s’exprimer dans les urnes, “la Nupes proposant des solutions”, là encore de terrain, en prenant l’exemple de gestion d’une ville proche de Vienne, Chasse-sur-Rhône déjà dirigée depuis deux ans par une coalition des partis de Gauche.

La première colère qui s’est exprimée est celle de Sabine, une mère de famille dont le fils souffre de graves malformations et a subi 53 opérations, suite à une mise en contact avec du glyphosate. Le procès contre Mansanto, précisa-t-elle devrait se dérouler prochainement à Vienne. Elle mit en cause “la poursuite de l’utilisation du glyphosate et la solitude des lanceurs d’alerte”.

Autre colère, celle de Stéphane, un agriculteur des environs de Vienne qui dénonça lui, “sa colère froide de voir que l’on diminue les aides à l’agriculture biologique” et le fait qu’il ne peut vendre son colza à la Coopérative Dauphinoise, “pour cause de quotas atteints, alors que l’on parle actuellement d’une grave pénurie de colza !”

Alice, “ travailleuse dans le secteur social exprima, à son tour son courroux d’être toujours aussi “invisible, non reconnue avec des conditions de travail ne permettant pas de prendre le temps de s’occuper de ses patients et très mal payée.”

Marie, une enseignante exprima ,elle, à son tour sa colère “ consécutive à la dégradations de mes conditions de travail : comment voulez-vous faire attention à tous les élèves lorsqu’ils sont 35 dans votre classe !”

Enfin, Jean-Christophe dénonça, lui, “ les conditions des transports publics et notamment des TER de la SNCF entre Vienne et Lyon, loin de répondre aux besoins des usagers et aux impératifs climatiques.”

Face à cette colère ainsi exprimé sous les applaudissement du public, la solution réside donc, expliqua le candidat Quentin Dogon “en glissant un bulletin Nupes sur lequel est dessiné le “V” de la victoire, dans l’urne : face à cette colère, nous avons des solutions ! Nous y allons pour gagner.”

Pour lui, le changement est possible dès le lendemain du second tour. C’est là qu’intervint Christophe Bouvier, le maire de Chasse-sur-Rhône, chargé de compléter la démonstration.

Pour lui, “la Gauche unie, à l’échelle locale, ça marche ! J’ai été élu à la tête d’une coalition comprenant les Insoumis, le PC et le PS, nous avons en deux ans, décrété l’urgence climatique, mis le menu des cantines scolaires à 1 euro pour les familles les moins aisées, renforcé les services publics, mis une Atsem par classe, végétalisé la ville et mis en place la démocratie participative…”

Et d’ajouter : “Bien évidemment entre nous, nous avons parfois des points de discorde, mais cela ne nous empêche pas de mettre en œuvre des réalisations concrètes.”

Et le maire PS de Chasse-sur-Rhône, de conclure : “ L’heure n’est pas à la pureté idéologique et à la défaite, mais à mettre en œuvre ces solutions, même si c’est bien sûr plus difficile au plan national…”