Avec les travaux de la Convention citoyenne sur le climat, très médiatisés, la poussée verte lors du 2ème tour des élections municipales, aucun doute l’écologie constitue une vague très forte

Il était logique que le sujet rebondisse lors du dernier conseil municipal à Vienne, le lundi 6 juillet où il a été beaucoup plus question dans les échanges entre la majorité et l’opposition du niveau de “verdissement” de Vienne que de chiffres pourtant nombreux à être évoqués ce soir là au travers du débat d’orientation budgétaire et du budget primitif.

C’est l’élue d’opposition Dominique Roux (Vienne Citoyenne) qui lança les hostilités en reprochant à Thierry Kovacs, maire de Vienne “de ne pas faire assez d’écologie dans le budget, alors que le Giec nous a donné que dix ans pour pouvoir agir sur les enjeux climatiques : vos arbitrages sont bien timides au regard de l’enjeu !”.

De son côté, Florence David, cheffe de file de la liste “Nous sommes Vienne” en remit une couche en estimant que “le budget primitif n’est pas suffisamment ambitieux en matière d’environnement : il y a des absences notoires dans ce budget : la place de la voiture, la minéralisation, la consommation dramatique des terres agricoles…”

Et d’assurer que sur ce dernier point, il existait une solution toute trouvée :” on compte pas moins de 18 % de logements vacants à Vienne, soit un sur cinq ! Il m’apparaît plus judicieux que plutôt d’artificialiser des sols, de rénover ces logements et de les proposer à la location, en encourageant les propriétaires ; et ce, en jouant sur les taxes…”

Des interventions qui firent vivement réagir Thierry Kovacs qui dénonça “un procès d’intention “. Et d’assurer : “S’il est bien un programme qui est le plus ambitieux en matière d’écologie, c’est bien le nôtre !”

Et d’évoquer notamment le lacement du réseau de chaleur à partir de Yoplait au Grand Estressin dont les travaux vont bientôt commencer ou la future voie cyclable qui après la voie verte Nord-Sud va relier l’Est à l’Ouest de Vienne ; voire encore la couverture des toits en panneaux solaires de tous les toits des immeubles Advivo.

Quant au procés sur l’artificialisation des sols à Vienne, Thierry Kovacs répliqua à Florence David : “ On ne peut pas nous reprocher cela : dans le nouveau PLU que nous avons voté, nous avons remis 166 ha en terrains agricoles ou naturels, qui étaient destinés à être constructibles. D’autre part, le Scot nous oblige à construire 180 logements à Vienne, ce que nous avons fait en prévoyant notamment la construction de 600 à 700 logements au sein des anciennes friches de Vienne Sévenne”…

Le débat ne devait pas s’arrêter là. Il est peu après relancé par Erwann Binet (Vienne Citoyenne) pour qui, “la transition écologique doit être un état d’esprit et non pas un alignement de chiffres: c’est faire en sorte que chaque décision, chaque délibération est éclairée par ce prisme. Il ne faut pas faire passer des obligations légales pour des v politiques : l’isolation des bâtiments, le bio dans les cantines, les véhicules électriques dans le parc municipal, ce sont des obligations…”

Répondant à cette intervention, Thierry Kovacs regretta : “Non, sur un sujet aussi important que les finances de la ville, nous n’avons pas eu de vraies discussions budgétaires, chacun au sein de l’opposition disant je suis le plus vert !”

Et le maire de lister : ” Non, nous n’avons pas été obligés de mettre deux micro-turbines dans le lit de la Gère, de couvrir l’ensemble des toits d’Advivo de panneaux photovoltaïques, de faire une ZAC 100 % verte, de fabriquer du biogaz avec les eaux usées…”

Et de conclure en assurant : “Notre tableau de bord c’est de faire de Vienne un territoire à énergie positive avant 2050”…

Nul doute que ce débat sur le verdissement de Vienne constituera l’un des principaux fils rouges de ce mandat, alimentant très probablement à nouveau et souvent les débats entre l’opposition et la majorité au conseil municipal…