L’association des « UsagersTER Lyon-Valence » qui était plutôt en sommeil ces dernières années est en train de se remettre sur les rails. Ils étaient près d’une trentaine de membres à être présents lors de l’assemblée générale qui, à Vienne, la semaine dernière, a illustré la colère de ces usagers qui ont de nombreux motifs de mécontentement à faire valoir.

Cécile Michel, leur présidente, regrette d’abord la disparition du « comité de ligne » « qui était un véritable espace de liaison permettant de discuter aussi bien avec la région qu’avec la SNCF. Or, ils ont été remplacés par des comités de mobilité, beaucoup plus larges et beaucoup plus éloignés du terrain ».

Il est donc beaucoup plus difficile de faire remonter les revendications des usagers.

Ils sont près de 5 000 à prendre chaque jour les trains régionaux à Vienne ou Saint-Clair-du-Rhône, pour les deux principales, ou à partir des autres gares du parcours.

La première revendication porte « sur les trains en retard ou supprimés, sans que l’information ait circulé auparavant ».

Et Cécile Michel, de donner l’exemple du manque total d’informations données lors de la chute récente d’une caténaire près de Saint-Clair-du-Rhône qui bloqué les trains et a « donné lieu à une belle pagaille ! »

Autre grief : « les trains en suréeffectifs, bondés : il n’est pas rare de voir des usagers obligés de se mettre dans la cabine du conducteur, faute de places ! On en est là ! » D’où la demande de mettre en face de la demande, « des trains proposant plus de places, adaptés en nombre de wagons ».

Autre revendication, susceptible de régler le problème : « l’augmentation du nombre de trains sur cette ligne Lyon-Valence, notoirement insuffisants. »

La question des parkings est aussi en ligne de mire : « Nous avions obtenu plus de places de stationnement réservées aux usagers des TER à la gare de Vienne. Elles devaient passer de 150 à 250 places. Or il apparaît que 60 places n’ont pas été attribuées, alors qu’il existe une liste d’attente. »

On l’aura compris : « Nous ressentons une vraie colère », lance Cécile Michel.

Elle prévient : « Nous envisageons prochainement des actions fortes, comme celle, si nécessaire, de descendre sur les voies pour montrer notre détermination. »

Et de conclure : « Nous demandons des changements. Et vite ! »

L’association « UsagersTER Lyon-Valence » fait partie de la FNAUT (Fédération nationale des usagers des transports) qui elle aussi vient de souligner dans un communiqué «  des malaises d’usagers en raison de l’entassement dans les trains sur la ligne Lyon-Grenoble, Lyon-Valence ou sur Lyon-Bourg sur lesquelles les usagers se plaignent de « voyager comme du bétail…»

Bref, la mobilisation qui s’annonce n’est pas que locale, elle est aussi régionale, ce qui devrait accroître son efficacité…