On va pouvoir apercevoir à nouveau des panaches de fumée à la raffinerie de Feyzin : elle est en train d’être remise à nouveau en fonction pour produire du carburant.

C’est sans doute la grève la plus atypique qui se soit déroulée dans cette raffinerie.

On se souvient que le site était paralysé pour dénoncer la possible suppression de 7 postes.

N’ayant quasiment jamais provoqué de blocage pour l’approvisionnement en carburants des stations-services de la région, elle a été peu médiatisée. Et pourtant sa longueur-près deux mois- mérite de figurer dans les annales des nombreux conflits qui ont émaillé le fonctionnement de cette raffinerie.

De même la sortie de grève a été tout autant discrète.

C’est la direction de Total qui a annoncé la fin du mouvement social au terme des négociations, dont le contenu…n’a pas été communiqué !

Les activités de la raffinerie, stoppées ou plutôt très au ralenti depuis le 7 octobre dernier sont donc déjà en cours de redémarrage signale Total.

Qu’en est-il du projet de Total, à l’origine du conflit, d’arrêter en 2021 l’unité viscoréducteur qui « souffre de la baisse structurelle de la demande en fiouls lourds et ne fonctionne actuellement plus que trois jours par mois en moyenne ».

Pour l’heure c’est le flou, les syndicats restant de leur côté muets depuis l’annonce de Total de fin de la grève.

Contacté par nos confrères du Progrès, le syndicat CGT, en pointe dans ce mouvement, ne souhaite pas lui-même rentrer dans les détails du consensus trouvé entre les deux parties…

Vraiment, une grève atypique…