Interdiction de sortir pendant six semaines, à partir de samedi, de 21 heures à 6 heures du matin, sauf dérogation et attestation… La nouvelle mesure prend effet à partir de demain vendredi, minuit.

Seule la Métropole de Grenoble était depuis la semaine dernière sous couvre-feu.

C’est désormais toute l’Isère, les villes de Vienne et de Bourgoin-Jallieu, bien sûr comprises et toutes les autres dans le Sud et le Nord-Isère qui, désormais rouges écarlates entrent, elles aussi, dans le dispositif du couvre-feu. Et ce, de 21 heures à 6 heures. cinquante-quatre départements de France sont désormais concernés par ce couvre-feu en plus de l’Isère dont notamment, le Rhône et la Loire.

Et comme on peut le voir sur la carte des départements sous couvre-feu, ci-dessus, c’est l’ensemble du Sud-Est qui est concerné.

« Le couvre-feu s’appliquera de 21 heures à 6 heures et, normalement, pour une durée de six semaines », a rappelé Jean Castex.

Une attestation nécessaire

“Ces règles entreront en vigueur dans la nuit de vendredi à samedi à partir de minuit. Comme dans les zones déjà concernées, les commerces, services, lieux recevant du public seront fermés après 21 heures. Il faudra une attestation pour sortir après cette heure”, a expliqué le premier ministre lors d’une conférence de presse.

«La situation est grave» en France”, a assuré le 1er ministre. «La circulation du virus atteint un niveau extrêmement élevé», a-t-il justifié, en dévoilant ces nouvelles mesures pour tenter d’endiguer l’épidémie de coronavirus. «La deuxième vague est là», a-t-il poursuivi.

Il n’est pas exclu que cette situation soit durcie à l’avenir, en fonction de la vitesse de propagation du virus.

« En fonction des résultats, nous réévaluerons le dispositif pour éventuellement le durcir », a aussi annoncé le chef du gouvernement en annonçant un « mois de novembre éprouvant ».

« Les nouveaux cas d’aujourd’hui sont les malades de demain et certains décèderont », a-t-il prévenu.

A vrai dire, beaucoup de monde s’attendait à cette décision. Il y a eu “l’appel solennel des médecins à la population d’Auvergne-Rhône-Alpes”, d’abord.

Puis les chiffres annoncés hier par l’Agence Régionale de Santé (ARS) avec un taux d’incidence de la région Auvergne-Rhône-Alpes de plus de 400 / 100 000 habitants et un taux de positivité supérieur à 18 %, dépassant les taux nationaux (le taux d’incidence France est de 250 / 100 000 habitants et le taux de positivité de 13,7 %).

175 clusters dont 1/3 de nouveaux en EHPAD

Un signe particulièrement inquiétant le niveau d’occupation des lits de réanimation correspond au tiers du niveau atteint lors du pic de la première vague…

Qui plus est, le taux d’incidence des plus de 65 ans, ceux que l’on retrouve en plus grand nombre en réanimation, s’est accru considérablement dans la région et atteint 330 / 100 000 habitants le 21 octobre (au niveau national, ce taux est de 175/100 000 habitants).

Enfin, au 22 octobre le nombre de clusters était en forte augmentation : 175 clusters à criticité élevée sont identifiés, dont 39 nouveaux.

A savoir que le tiers de ces nouveaux clusters se situe en EHPAD : au total, 86 clusters de criticité élevée sont actuellement déclarés dans les EHPAD de la région, soit la moitié du total des clusters.

On comprend mieux pourquoi les médecins et le gouvernement ont sonné le tocsin…