Après huit mois de campagne, à arpenter et à labourer le terrain de la 8ème circonscription de l’Isère, le candidat Jean-Claude Lassalle (LR/droite et centre droit) et son suppléant Thierry Kovacs, maire de Vienne, avaient décidé de faire de leur grand meeting de 1er tour le point d’orgue d’une campagne de fond, comme on parle d’un coureur de fond.

Aucun doute, l’objectif recherché a été atteint puisque près de 800 personnes avaient pris place jeudi 2 juin en fin d’après-midi au sein de la salle du Manège. On est donc loin là des quelques petites centaines de personnes recensées en général à la salle-des-fêtes de Vienne, souvent choisie pour ce type de meeting.

Une vraie démonstration de force, Jean-Claude Lassalle étant de surcroît entouré de nombreux maires de la 8ème circonscription, de conseillers régionaux et départementaux. Le candidat bénéficie en effet du soutien à la fois du Conseil régional et du Conseil départemental de l’Isère, ce qui a été rappelé lors de ce meeting.

Dans son discours, Jean-Claude Lassalle a expliqué que “cette élection revêt un double enjeu : il s’agit d’abord de ne pas donner tous les pouvoirs à Emmanuel Macron. Il s’agit aussi de doter ce territoire d’un vrai député à l’écoute des habitants.”

Il a taclé au passage la députée sortante, “invisible et absente du terrain”. Et de s’interroger : “Comment légiférer avec justesse si on n’est jamais en contact avec la population.”

Usant d’une anaphore très hollandaise, il a décliné son programme : “Elu député, je me battrai pour la sécurité” ; “élu député je me battrai pour votre pouvoir d’achat”, “Elu député je me battrai pour refaire de l’école un pilier de la République et du progrès”, etc. Et, ce, à une bonne dizaine de reprises.

Il a clôturé son discours par une nouvelle attaque à l’égard de la députée sortante : “Un député, ce n’est pas un élu qui se présente devant vous pour être élu, disparaît 5 ans pour réapparaitre 5 ans plus tard, à la veille de l’élection pour retrouver un siège.”

Et de conclure : “Un député, ce n’est pas une Arlésienne”.

Ladite députée sortante, en l’occurrence Caroline Abadie avait récemment expliqué que son grand meeting de campagne à elle devrait se dérouler entre les deux tours.

Autre grand rassemblement programmé, en tout cas, pour l’heure, d’ici le 12 juin, date du 1er tour de ces législatives, celui de Quentin Dogon, le candidat de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (Nupes), avec sa suppléante, Cécile Casey qui annoncent “un meeting populaire”, le jeudi 9 juin, à 20 heures, à la salle-des-fêtes de Vienne, place de Miremont.

Plus qu’une grosse semaine de campagne électorale avant le 1er tour, le terme s’approche à grand pas. La dernière ligne droite devrait s’avérer animée. Dans quel ordre arriveront les trois candidats qui devraient constituer le trio de tête ? Le suspense reste entier…

Photos (DL/CM)