Serait-ce le premier signe que la campagne pour les élections législatives démarre…

Le bilan positif de l’action gouvernementale depuis le début du quinquennat dressé récemment dans vivre-vienne (lire ci-dessous) par la députée LREM de la 8ème circonscription de l’Isère, Caroline Abadie n’a pas manqué de provoquer des réactions à Droite, comme à Gauche.

Ainsi, à Droite, Jean-Claude Lassalle et son suppléant Thierry Kovacs (LR et centre droit) estiment que «  ce satisfecit démontre à nouveau, s’il le fallait, le fossé qui existe entre la majorité sortante et la réalité vécue par les habitantes et les habitants. »

Et de prendre l’exemple de l’hôpital de Vienne : « Dans le domaine de la santé le manque de médecins, d’infirmières, d’aides-soignantes est de partout une réalité. L’Hôpital de Vienne a été contraint de fermer 50 lits du fait du manque de soignants. Et cela en pleine crise du Covid. Il n’y a plus de gériatre dans notre région, laissant désemparés nombre de personnes âgées. Il faut souvent attendre 6 mois pour un rendez-vous chez un dermatologue. Des quartiers, des communes entières n’ont plus de médecin. Quant à trouver un médecin traitant cela devient très compliqué. »

De même, le candidat aux législatives et son suppléant estiment que « côté pouvoir d’achat, la prime de 100 euros accordée par le gouvernement est loin de compenser la hausse de l’électricité et des carburants et l’inflation qui touche aujourd’hui nombre de produits de première nécessité. »

Idem pour la sécurité : «  les quelques affectations qui sont arrivées, et qui compensent parfois à peine les départs, sont loin de suffire alors que la délinquance ne cesse de progresser. C’est l’ensemble de la chaine pénale qui doit être renforcée et le manque de moyens de la police, de la gendarmerie, de la justice est criant. Sans compter qu’il manque toujours en France plus de 20 000 places de prison. »

Enfin, concernant l’immigration, « il est étonnant que la députée sortante estime qu’elle est « contenue » alors que l’immigration clandestine ne cesse de progresser et que les reconduites à la frontière sont extrêmement rares. »

Christophe Bouvier (Chasse-sur-Rhône) : “De quoi se plaint-on ?”

Même volée de bois vert de la part de Christophe Bouvier (PS), mais cette fois concernant les déclarations de la députée sur la sécurité et notamment les effectifs de la gendarmerie de Chasse-sur-Rhône.

Le premier magistrat chassère regrette ainsi que “Mme la députée Abadie balaye d’un revers le courrier adressé par six maires de sa circonscription à l’attention du Ministre de l’Intérieur demandant des moyens supplémentaires pour la sécurité du territoire.”

Et de détailler : “ Elle se félicite de l’arrivée de 2 gendarmes en 2018 pour la brigade de gendarmerie de Chasse-sur-Rhône et d’une nouvelle organisation qui leur permettrait de passer 25 % de temps supplémentaire sur le terrain.”

Mais pour Christophe Bouvier, “Les habitants de Chasse, Seyssuel, Villette, Chuzelles, Serpaize et Luzinay seront ravis d’apprendre que leurs inquiétudes concernant l’insécurité grandissante et la récente vague de cambriolages sur le territoire sont infondées. Deux gendarmes en plus depuis la création de la gendarmerie (il y a 20 ans) alors que la population a augmenté de 30 % sur la même période ! De quoi se plaint-on ?”

Enfin, “quant à ce chiffre rêveur de 25 % de temps supplémentaire sur le terrain grâce à la brigade de gestion des événements, elle se traduit en réalité par des délais d’intervention rallongés, quand intervention il y a… En mutualisant les territoires d’intervention, ce sont des gendarmes de Roussillon ou de Beaurepaire qui sont contraints d’intervenir chez nous pendant que les gendarmes de Chasse interviennent chez eux. Sans doute les 25 % supplémentaires sont à trouver dans ces temps de trajets rallongés…”

Et le maire de Chasse de conclure : “Alors que des élections présidentielles et législatives arrivent et promettent déjà des débats enflammés sur l’insécurité, on ne peut répondre à l’inquiétude des habitants par des satisfécits méprisants, au risque d’aggraver des fractures déjà béantes et un sentiment d’abandon faisant le jeu de l’extrême droite.”

Sécurité, emploi, fiscalité, santé : la députée Caroline Abadie défend la politique gouvernementale