Qui, pour succèder à Laurent Wauquiez à la tête de la région ? Lui-même, un autre candidat, une femme (il y a cinq candidates pour quatre candidats) ?

Mëme si médiatiquement ces prochaines élections régionales ne font actuellement pas trop de bruit, il faut avoir conscience qu’elles se dérouleront d’ici…trois semaines, avec un 1er tour le 20 juin (le 2ème, le 27 juin).

Du fait de la pandémie, la campagne reste de facto plutôt feutrée, malgré l’existence de neuf listes représentant tout le spectre politique (voir ci-dessous)

C’est Yannick Neuder, vice-président de la région Auvergne-Rhône-Alpes en charge de la Santé, mais aussi président de Bièvre-Isère Communauté qui a pris la tête de liste en Isère “Les Républicains” pour ces élections.

Parmi les trente-quatre membres de la liste présentée par l’exécutif sortant présidé par Laurent Wauquiez figure deux Viennois, conseillers régionaux sortants : Thierry Kovacs, maire de Vienne et sa 1ère adjointe chargée des finances, Michèle Cédrin.

Sachant que l’un des quatre axes principaux de cette campagne électorale pour Les Républicains (liste “la Région avec toutes ses forces”), est la Sécurité, il était logique que lors d’une visite à Vienne, vendredi 28 mai, une visite soit organisée au Centre de Supervision Urbain (CSU).

C’est là où convergent les 200 caméras de la vidéosurveillance disséminées dans toute la ville.

La vidéo-verbalisation à Vienne : pour le mois de juin

Derrière les caméras, trois binômes d’opérateurs se relaient toute la journée derrière les écrans.

Après deux années d’existence, ce CSU monte en puissance : “700 fiches signalétiques ont été transmises à la Police Nationale en 2019, mais nous sommes montés à 1 200 fiches en 2020”, explique le responsable du CSU.

Pour Thierry Kovacs, pas de doute “de nombreuses affaires ont pu être élucidées à Vienne, grâce à la vidéo-surveillance”.

Idem pour les “réquisitions d’images” pour permettre par exemple une enquête, pour prouver un délit et qui ont pour cadre une salle spécifique en présence uniquement d’un policier : 340 l’année dernière.

L’on a pu d’ailleurs apprendre lors de cette visite que cette montée en charge du CSU viennois va connaître en juin une nouvelle étape, avec l’apparition des “vidéo-verbalisations” : des amendes à des automobilistes par exemple grillant un feu rouge sans qu’un agent soit sur place. Des “vidéo-verbalisations” qui seront obligatoirement opérées par des Officiers de Police Judiciaire.

Pour Yannick Neuder, “ Ce CSU n’aurait pu voir le jour sans l’aide de la Région qui a attribué 86 800 euros pour sa création”. Et d’ajouter : “ au total avec l’aide apportée au financement des caméras ou l’installation de systèmes de vidéo-protection dans différentes communes de Vienne Condrieu Agglomération, comme Chasse-sur-Rhône, Luzinay ou Reventin-Vaugris, par exemple, la Région a apporté 235 000 euros de subvention.”

Rien d’étonnant donc si dans le programme de la majorité sortante pour ces élection régionales figure un plan de 300 millions d’euros pour développer la sécurité : en augmentant les effectifs de la police ferroviaire, le déploiement de caméras dans les cars scolaires, une intensification de la vidéo-protection, avec l’installation dans la Région de 10 000 nouvelles caméras, etc.

Une somme très importante, alors que la sécurité n’est même pas une compétence de la Région ! “Nous ne prétendons pas faire le travail de l’Etat, mais nous refusons d’être de simples spectateurs. Avec ces mesures concrètes, nous apportons des réponses à notre niveau”, rétorque Yannick Neuder.

Assurément, comme pour les prochaines présidentielles de 2022, la Sécurité devrait être au cœur du débat politique…