Au sein de Vienne Condrieu Agglomération, avec ses 6 200 habitant, Chasse-sur-Rhône est l’une des deux communes à connaître la plus forte croissance démographique : en dix ans, de 2010 à 2020, elle a vu sa population bondir de 1 000 nouveaux habitants, une hausse de près de 20 % ! Pas facile à gérer en matière d’équipements qu’il faut développer : écoles, gymnases, etc.
Et cela continue d’ailleurs : il y a actuellement 300 logements en construction à Chasse-sur-Rhône : autant qu’à Vienne !

Et ce, d’autant que l’autre particularité de Chasse-sur-Rhône, est d’être certes une commune à la petite superficie (8 ha), mais aux fortes contraintes avec ses trois autoroutes (A7, A46 et A47), le Rhône, avec une partie inondable, sa voie ferrée et ses 400 entreprises dont deux classées Seveso…
On comprend mieux, dès lors pourquoi Christophe Bouvier, maire PS de la commune depuis les dernières élections n’a guère hésité avec son équipe à postuler au dispositif mis en place par l’Etat : “Petites Villes de Demain”.

Destiné aux communes de moins de 20 000 habitants, ce dispositif vise à les accompagner à la fois financièrement, mais aussi en matière d’ingénierie pour leur permettre de réussir leur transformation en matière d’urbanisme, d’écologie, de commerces, etc. ; bref d’accentuer leur rôle de centralité sur leur territoire. Un budget de 3 milliards d’euros est à se partager entre les villes labellisées.

Vu la solidité du dossier déposé en préfecture, celui-ci a été appuyé hors de toute considération de couleur politique par tous les députés et sénateurs du département et a donc été accepté. Il est vrai que la commune cochait toutes les cases.

Ce qui a amené mercredi 19 mai à la mairie, la signature officielle de la convention “Petite Ville de Demain” entre Christophe Bouvier et Jean-Yves Chiaro, sous préfet ; en présence de la députée Caroline Abadie, Damien Michallet, vice-président du Département de l’Isère et les conseillers départementaux du canton, Erwann Binet et Carmela Lo Curto.
Cette signature ne fait que lancer un processus qui va durer toute la mandature. Un chargé de mission va être embauché, le plan de marche va être élaboré et séquencé, les opérations vont pouvoir être lancées.

“Nous voulons nous transformer en modèle de petite ville écologique, solidaire et innovante”, lança Christophe Barbier.

Une trentaine d’actions vont ainsi être mises en route. Parmi les plus significatives listées par le maire chassère : la création d’un véritable centre au sein de la commune ; une ville 100 % piétonne et cyclable ; l’agrandissement de l’école Pierre Bouchard, la plus grande de l’Agglo avec ses 502 élèves qui va encore gagner deux classes ; le déploiement d’un système de vidéo-protection ; la rénovation urbaine des quartiers du Château et des Barbières ; ainsi que la renaissance du bâtiment de la gare.

A cet égard, le premier magistrat chassère rappela que la commune est par le train à 17 minutes de la gare Jean Macé à Lyon et est de fait très attractive.

S’y ajoute également l’adhésion au dispositif “zéro chômeurs” et tout un volet sur la démocratie participative avec la création d’un conseil des Sages et un conseil participatif.

Pour Christophe Bouvier, “la commune est à un tournant de son histoire. L’augmentation de notre population doit nous faire basculer dans une nouvelle dimension. La crise sanitaire, économique et sociale, liée à l’épidémie de Covid-19 doit également nous faire accélérer vers un changement de modèle”. Bref, un programme de mandature pour le moins ambitieux ! “Mais réalisable”, lance in fine, le maire.