Après celui rendu par près de 150 enseignants devant l’hôtel-de-ville de Vienne dont les drapeaux avaient été mis en berne, samedi, un deuxième hommage à l’enseignant décapité a eu lundi pour cadre la salle du Manège.

C’est en effet là que s’est tenu une nouvelle fois pour des raisons sanitaires, une séance du conseil municipal. Une séance qui a donc débuté par un hommage en l’honneur de Samuel Paty, “sauvagement assassiné pour avoir, conformément au programme de l’Education Nationale, dispensé un cours sur la liberté d’expression”, marquée par une minute de silence.

“Ce crime inqualifiable contre cet enseignant est aussi un crime contre notre République et ses valeurs. C’est la liberté d’expression et la laïcité qui sont ainsi attaquées et que nous devons défendre sans la moindre concession”, a ainsi lancé Thierry Kovacs, maire de Vienne.

Prenant ensuite la parole au nom du groupe “Vienne Citoyenne”, Dominique Roux a fait part de sa totale adhésion à cet hommage.

Florence David (groupe “Nous sommes Vienne”) a de son côté lu un extrait de la célèbre “Lettre aux instituteurs” de Jules Ferry. “Parlez hardiment !” lançait-il alors aux “hussards noirs de la République”.

Au milieu de cet unanimisme général, Adrien Rubagotti (RN) a quelque peu détonné. Après avoir expliqué qu’il“ se joignait à ce triste événement” il a aussitôt ajouté “ qu’il regrettait que le maire n’ait jamais cité l’auteur du crime, un terroriste islamiste, ce n’est pas un crime anodin”.

Ce à quoi Thierry Kovacs répliqua est expliquant qu’il s’agissait là “d’un moment de recueillement en hommage à un professeur qui est mort en faisant son devoir. C’est un peu déplacé de vouloir souffler sur les braises pour séparer les uns et les autres…”