Le mardi 4 juillet, le théâtre antique de Vienne a fait à nouveau gradins combles, avec plus de 7 000 festivaliers. C’est bien sûr Selah Sue, la chanteuse belge à la voie météorite et à la voix reconnaissable entre toutes qui a attiré le public, des fans en grand nombre reprenant avec elle nombre de chansons.

Mais pour commencer, c’est le chanteur sénégalais Faada Freddy qui, lui aussi a assuré et bien assuré par ailleurs sans surprise la première partie, mettant le feu aux gradins.

La première chose que l’on recherche désespérément lorsqu’on le voit arriver ses scène, c’est son orchestre. Il n’y en a pas ! Que cinq choristes (quatre hommes et une femme) et quels choristes, choisis pour leurs capacités musicales hors normes mais on a bien l’impression qu’il y a tout de même un orchestre derrière. De l’électronique, une bande son, tout de même ?

Pas d’intelligence artificielle ou d’électronique, ce sont les voix et rien que les voix qui font la rythmique, mais pas que grâce à des percussions corporelles, assure Faada Freddy, démonstrations à l’appui avec chacun de ses choristes. Convaincant.

La voix étant l’instrument que nous avons tous en commun, c’est celui qui nous transporte le plus facilement. C’est ce qui ne manqua pas d’arriver avec ses chansons au groove puissant et ses thèmes musicaux faciles à mémoriser et donc très dansants, Faada Freddy a su mettre l’ambiance au sein d’un théâtre antique qui ne demandait que ça et qui cette année, par ailleurs, plus que d’autres, démarre au quart de tour à la moindre sollicitation des artistes.

Il y a d’ailleurs de l’influence Gospel dans ce jeu des voix, ce qui n’est pas sans rappeler « the gospel journey », le premier opus qui l’a fait connaître et au sein duquel il avait déjà expérimenté cette musique 100 % organique et 0 % technologique qui surprend à tout coup.

Venu déjà deux fois à Vienne, une fois à Cybèle et l’autre au théâtre antique, le chanteur sénégalais s’est depuis pas mal renouvelé et en a profité pour dérouler quelques morceaux de son nouvel album, « Tables Will Turn » qui  marque le retour du chanteur sénégalais après une longue période de silence discographique

Selah Sue, soul et reggae

La chanteuse belge Selah Sue qui lui a succédé est assurément dans une vague ascendante.

C’est en 2011, que l’artiste native de Louvain est propulsée sur le devant de la scène soul, avec la sortie de son premier album « Selah Sue », en mars 2011. Et depuis son aura n’a eu de cesse de grandir

Pour preuve, douze ans après qu’elle se soit lancée dans la chanson, la chanteuse belge de 24 ans qui a donc démarré très jeune, présente pour la deuxième fois au théâtre antique, réussit à remplir le théâtre antique et ses 7 500 places, à l’instar d’une Norah Jones ou d’un Marcus Miller aux déjà longues carrières.

Comment expliquer son succès à l’aune de son concert au théâtre antique ? D’abord, elle a su créer un style bien à elle : un mélange de soul et de reggae (son premier titre avait pour nom raggamuffin), avec un goût prononcé pour l’acoustique, assurant ses deux premières chansons seule sur scène avec sa guitare.

Mais c’est surtout sa voix unique qui la porte. Une voix légèrement éraillée, tout en étant puissante quand il faut, mais aussi faussement fragile. C’est cette conjonction qui opère…