Sera-t-il champion du monde du pâté en croûte le 5 décembre prochain à Lyon ? Bien possible, même si la concurrence venue du monde entier, s’annonce très rude ! En tout cas, Kenji Takenoshita chef de partie viandes depuis quatre ans au restaurant La Pyramide-Patrick Henriroux à Vienne, figure parmi les neuf candidats sélectionnés le 8 novembre dernier pour la finale qui se déroulera à Lyon le 5 décembre. Il y rejoindra les autres sélectionnés provenant du monde entier, choisis par autant de jurys, suite aux éliminatoires par continents.

Kenji Takenoshita a été choisi 8 novembre dernier pour concourir à la finale, parmi les 21 concurrents réunis au Bristol à Paris. Une dégustation à l’aveugle des pâtés en croûte de ces 21 candidats préalablement sélectionnés sur dossier, lui a permis de sortir du lot.

C’était sa deuxième participation à ce Mondial des pâtés en croûte.

Pour l’emporter lors de cette sélection, Kenji a proposé un pâté en croûte à base, notamment de canard, pintade, so-l’y-laisse de dinde, confits et foie gras fumé…

Le jury qui l’a distingué était composé de journalistes gastronomiques (Vincent Ferniot, Léo Pajon…), de chefs et de Meilleurs Ouvriers de France (Stéphanie Le Quellec, Arnaud Lahrer MOF pâtissier, Christelle Brua, Eric Briffard MOF Cuisinier, Bernard Leprince MOF Cuisinier, Pierre Sang…), tous placés sous la présidence d’Eric Frechon, de l’Epicure, un trois étoiles.

Grande finale, le 5 décembre à Lyon

Reste maintenant à Kenji à passer la dernière marche, bien évidemment la plus dure.

Deux autres candidats de la région lyonnaise seront présents le 5 décembre lors de cette grande finale : Jérémie Crauser de la maison Crauser et Bello à Lyon et Joseph Viola du restaurant bien connu à Lyon, Daniel de Denise, un habitué de l’épreuve.

Face à eux : tous les autres candidats précédemment sélectionnés lors des épreuves Asie, Tahiti et Amérique.

Ladite finale se déroulera à Lyon, devant un jury d’exception composé de chefs étoilés, de Meilleurs Ouvriers de France et de personnalités de la gastronomie. Le jury sera placé sous la Présidence de Pierre Hermé, Maître Pâtissier.

L’année dernière, on notait deux chefs japonais sur le podium (photo ci-dessous).

Le pâté en croûte n’étant pas vraiment une spécialité japonaise, on peut s’interroger sur ce tir groupé asiatique qui semble prometteur pour Kenji Takenoshita.

« Pas de doute, les Français, comme les Japonais font de bons pâtés en croûte, mais les Japonais tendent à soigner plus particulièrement l’aspect visuel, c’est ce qui peut faire la différence », explique le représentant de la Pyramide.

En tout cas, en cas de succès., s’il devenait la nouvelle star mondiale 2022 du pâté en croûte, nul doute que cet exploit rejaillirait sur la notoriété du restaurant viennois deux fois étoilé…

En 2021 le championnat du monde qui s’était déroulé à l’Abbaye Paul Bocuse à Lyon, avait été remporté par Kohei Fukuda suivi par Damien Raymond et Yoichi Nakaaki.

Le Mondial du pâté en croûté a été créé en 2009.

Considéré comme un plat traditionnel, le pâté-croûte a souffert pendant longtemps de la charcuterie industrielle, alors que ce dernier est un des plats les plus techniques à réaliser et les plus savoureux à déguster. Rares sont les chefs qui s’y frottent et ceux qui s’y piquent prétendent tous faire le meilleur pâté-croûte… il fallait donc les départager !

Depuis sa 1ère édition, nul doute que ce championnat a gagné ses lettres de noblesse et s’est imposé en douze ans, comme un grand événement de la gastronomie.

Le renouveau de la charcuterie française, comme un des piliers de la cuisine et de la gastronomie, participe à l’engouement grandissant autour de ce concours, désormais de dimension mondiale.

Les finalistes de la grande finale, le 5 décembre à Lyon :