Un habitant de Saint-Clair-du-Rhône, âgé de 27 ans a reconnu être l’incendiaire du radar de vitesse installé montée des Grands Pavés sur la N7 dans le sens nord-sud à Reventin-Vaugris. Arrêté à l’époque à proximité, puis relâché faute de preuves, il a in fine été trahi par son ADN.

L’affaire s’était déroulée dans la nuit du 21 au 22 janvier dernier.

Ce soir là, plusieurs radars avaient été incendiés dans la région : dans la Drôme, en Ardèche et dans le Nord-Isère.

L’homme âgé de 27 ans et domicilié à Saint-Clair-du-Rhône avait déjà été entendu par les enquêteurs le soir des faits. Non loin du radar incendié, il avait été alors contrôlé dans un véhicule équipé d’une fausse plaque d’immatriculation.

Suffisamment intrigués, les gendarmes l’avaient placé en garde à vue, mais ne disposaient pas d’éléments suffisant sur son implication et avaient donc fini par le relâcher.

Mais entre-temps, l’homme se fait remarquer par les gendarmes car il se retrouve impliqué dans une affaire de cambriolage et de dégradation d’une concession de motos, également dans une affaire de trafic de pièces de véhicules. Pour ces deux affaires, il sera entendu le 20 septembre par le tribunal de Vienne, mais surtout, à cette occasion là, son ADN est prélevé.

Or, il apparaît, après comparaison qu’il s’agit du même ADN que celui prélevé par les enquêteurs sur une bouteille de liquide inflammable retrouvée au pied du radar de la montée des Grands Pavés.

Face à cette preuve tangible, mis en garde à vue lundi, le jeune-homme a fini par craquer et a avoué avoir bien été l’incendiaire du radar de la N7.

Il récuse cependant toute implication dans les autres incendies ce soir du 21 janvier, et nie toute implication d’une équipe dont il ferait partie.

Laissé libre, il comparaîtra la 4 octobre prochain devant le tribunal correctionnel de Vienne.

Selon les articles 322-1, 322-2 et suivants du Code pénal, « la destruction, la détérioration ou la dégradation » d’un radar est assimilée à une dégradation de bien public.

Son auteur risque une amende de 45 000 euros ainsi que trois ans d’emprisonnement.

La sanction est aggravée en cas de détérioration d’un radar «en bande», en l’occurrence à plusieurs : la peine s’alourdit à cinq ans d’emprisonnement et à 75 000 euros d’amende…

Photo (archives) : un radar incendié