Plus de 4 000 spectateurs aux anges, des finances rétablies : on pourrait penser que ce Festival « Les Authentiks » a définitivement remis cet été sur pied l’association viennoise, la Locomysik qui en est à l’origine.

Rappelons que pour des raisons  budgétaires, elle n’avait pu organiser de festival pendant deux ans. Son avenir s’était même même révélé incertain. Une situation aggravée par ailleurs par la raréfaction des subventions, à l’instar de nombreuses associations culturelles de la région.

Bon, ça ça mieux, mais la Locomysik va devoir effectuer des choix qui impacteront son avenir.

Il faut savoir que le premier objet de cette association est de servir de lieu de répétition au sein des locaux, le « Laboratoire » qu’elle possède en Vallée de Gère où l’on trouve effectivement des salles de répétition pour les jeunes groupes musicaux, la possibilité de pratiquer la MAO (Musique Assistée par ordinateur), une salle de concert…

Or ce rôle historique est en train de se déliter. «  On surnage, c’est vrai, mais on travaille au coup par coup. Il ne se passe plus rien au « Labo » : ça n’a aucun sens pour l’heure d’avoir un équipement de cette taille « , regrette son président, Damien Prost Roman.

Difficile de courir deux lièvres à la fois, alors que les ressources comme pour que les association tendent a se raréfier, même si cette année la situation financière s’avère meilleure.

« Il va en tout cas falloir trouver une solution. Le coût de nos locaux pèse sur nos finances, et ce, pour un activité très réduite », reconnaît Damien Prost-Roman.

Celui-ci appelle à un nouveau souffle, avec l’arrivée de nouveaux bénévoles, un nouveau bureau et la possibilité à partir du mois de janvier d’utiliser la nouvelle salle du Manège de l’Espace Saint-Germain : « Il faut qu’on retravaille le fonctionnement technique de l’association », explique-t-il. Et de préciser : «  Je suis attaché à une nouvelle manière collective de gérer l’association, de partager des objectifs. Il nous faut nous réorganiser, ouvrir de nouvelles portes… »

Une des solutions « idéales » esquissée par le président de la Loco : « Il nous faudrait un salarié à temps plein ».

Et pour financer le tout, « l’une des solutions serait de rechercher des partenariats privés qui pourraient être intéressés. »

Bref, le succès du festival estival n’a pas réglé tous les problèmes. Il va falloir que la « Loco », actuellement à la croisée des chemins, se choisisse une voie qui puisse assurer désormais sa pérennité.

2018 sera une année charnière : l’association viennoise fêtera ses vingt ans. Et ce sera la quinzième édition des Authentiks. L’occasion donc de rebondir définitivement