Le compte à rebours a commencé. Il reste moins d’une semaine avant l’entrée en vigueur de l’obligation vaccinale pour les professionnels de santé.
En effet, mercredi prochain, le 15 septembre, tous ces professionnels devront avoir reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid. Sinon, ils ne pourront plus exercer leur métier et seront suspendus. Sans traitement.
Alors que l’épidémie n’a pas disparu , ni les tensions liées au manque de personnel, combien de salariés de la santé refuseront de présenter un carnet de vaccination à jour ? Telle est la grande question.
Selon le dernier décompte du ministère de la Santé, 13 % des personnels hospitaliers n’avaient pas encore commencé leur parcours vaccinal .
Aux Hospices civils de Lyon (HCL), 90 % des 24 000 agents ont eu une vaccination vérifiée, « mais on va aller beaucoup plus haut dans le taux de conformité, probablement 97-98 % », assure le directeur des hôpitaux lyonnais, Raymond Le Moign, cité par le journal Les Echos.
Un scénario que confirme un sondage Ipsos pour le ministère de l’Economie, réalisé du 30 août au 1er septembre : 90 % des salariés de la fonction publique hospitalière disent avoir déjà eu leur première piqûre, 6 % ont pris rendez-vous pour commencer leur parcours vaccinal et 1 % compte le faire.
A l’inverse, 1 % seulement des sondés répondent qu’ils ne veulent pas se faire vacciner.
Suspensions immédiates
Le 15 septembre, les suspensions de traitement vont être immédiates, comme l’exige la loi.
Ainsi, aux HCL, le directeur général a envoyé un courriel mercredi dernier à tous les agents et leur a redit qu’ils bénéficiaient de plages réservées dans les six centres de vaccination du Centre Hospitalier Universitaire (CHU).
Les 10 % non-vaccinés ont reçu un SMS. Ce vendredi, les premiers courriers recommandés partiront, puis des entretiens préalables se tiendront en début de semaine.
Que se passera-t-il pour les agents qui reçoivent la première injection trois jours après la date butoir ? « Dans ce cas, ils seront mis à pied dès le 15 septembre, et ils ne pourront revenir qu’après la deuxième injection », explique Raymond Le Moign, toujours cité par les Echos.
Autrement dit, la suspension durera au minimum un mois.
Au final, donc, le nombre de salariés de la santé concernés par une suspension devrait être assez faible. Plusieurs centaines, quelques milliers ?