Du 2 mars au 26 avril 2020, toutes causes de mortalité confondues, Auvergne-Rhône-Alpes a dû faire face à un nombre de décès en nette hausse par rapport à la même période de 2019, suite à l’épidémie de Covid-19 : + 18%.

C’est qu’on appelle la surmortalité dont le coronavirus est sans nul doute la cause. C’est ce qu’indique l’Institut régional de la statistique, l’Insee.

Ce taux de mortalité est plus fort pour les personnes les plus âgées et les territoires les plus densément peuplés.

Ainsi, le Rhône  qui a payé un lourd tribut à la pandémie (+ 42 %) et la Haute-Savoie (+ 33 %) sont les plus touchés alors que l’Auvergne est épargnée : la mortalité n’a pas augmenté.

A lui seul, le Rhône concentre 44 % de la mortalité supplémentaire de la région, avec 890 décès.

Explication de l’Insee : le Rhône se caractérise par une population dense et une plus grande ouverture sur l’extérieur.

Deuxième département le plus peuplé de la région, l’Isère a été aussi relativement épargnée dans une certaine mesure avec une surmortalité de + 9 %.

Territoire peu dense, l’Ardèche a été particulièrement touchée  avec une hausse de la mortalité de 24 %. Explication de l’Insee : c’est un département qui compte une part importante de personnes âgées.

Au bilan, donc, le Covid-19 a touché essentiellement, comme on le voit sur la carte ci-dessus, le quart Nord-Est d’Auvergne-Rhône-Alpes.

Les chiffres sont enfin très différents selon les âges : le taux de surmortalité atteint ainsi + 25 % pour le plus de 85 ans et + 19 % pour les 75/84 ans ; et + 10 % pour les 65/74 ans.

Carte (source Insee) : par exemple, les décès ont été 1,42 fois plus importants dans le Rhône qu’en 2019, soit une hausse de 42 %.