Assurément, ce ne sera pas facile : la suite va être complexe à mettre en œuvre. En matière de déconfinement, on va se situer sur une ligne de crête !

L’objectif est de « rester vert, fin mai » a lancé le préfet Pascal Mailhos qui était accompagné du directeur général de l’Agence Régionale de Santé (ARS), lors d’une conférence de presse.

Cela va demander une attention de tous les instants et beaucoup de monde sur le pont, notamment sous la forme de brigades. Explications.

La réussite du déconfinement dépendra de la capacité de la région à procéder à des tests massifs. «  La région a la capacité de réaliser 12 000 à 15 000 diagnostics quotidiens », assure le préfet, Pascal Mailhos.

Sur prescription médicale, toute personne présentant des signes pourra ainsi bénéficier d’un test PCR (avec écouvillons).

Selon le directeur général de l’ARS, 510 sites ou laboratoires d’Auvergne Rhône-Alpes sont en capacité de réaliser de tels prélèvements dans la région.

Ce maillage permettra « d’obtenir un diagnostic dans les 24 heures ».

Les laboratoires d’analyse sont au nombre de « 28 actuellement », « quinze sont en train de se mettre en situation », et « onze laboratoires de recherche ou vétérinaires sont en cours de conventionnement ».

Le directeur de l’ARS est optimiste : « Nous serions donc en capacité de monter encore au-delà de 20 000 tests réalisés quotidiennement ».

Les médecins de ville vont monter eu créneau

Dans cette phase de déconfinement, les médecins de ville seront en première ligne.

C’est le médecin traitant de la personne infectée au Covid-19 qui devra identifier les premiers contacts qu’a pu avoir le patient dans la « première sphère », notamment familiale.

Toutes les personnes soupçonnés et présentant des symptômes devront se faire tester, sachant que l’inscription au fichier de l’Assurance Maladie suffit pour pouvoir bénéficier du test.

« Ensuite, la plateforme départementale de l’Assurance Maladie complètera ces premières recherches pour analyser les contacts en dehors du cercle familial, si nécessaire, et remontera dans les dix à quinze jours avant l’infection », précise Jean-Yves Grall.

Brigades mobiles

« Si cette recherche aboutit à des cas groupés en collectivité », ce sera alors l’ARS qui prendra la suite et fera appel aux fameuses « brigades mobiles. »

Organisées par départements, ces brigades mobiles constituées de plusieurs centaines de personnes se rendront sur place pour dépister et donner des consignes.

La Région a en la matière de l’expérience, comme par exemple, le travail mené sur le village de Contamines-Montjoie en Haute-Savoie, un des premiers clusters ou cas groupés qui avait été constaté en février dernier.

Isolement à la maison ou en hôtel ?

Il s’agira alors d’identifier les personnes qui manquent de moyens pour respecter leur isolement.

« Beaucoup pourront le respecter avec l’aide de leur famille ; d’autres auront besoin d’un coup de pouce, par exemple pour l’aide au portage de courses. La préfecture travaillera en lien avec la Métropole, le Département, la Croix Rouge, et les CCAS des communes », explique le préfet.

Dans les cas où l’isolement à domicile sera impossible, en raison par exemple de la configuration du logement ou de la fragilité des autres occupants, « des propositions seront faites pour isoler la personne malade dans un centre dédié ».

« C’est en train de se mettre en place, nous aurons les moyens d’accueillir toutes les personnes qui en feront la demande », explique le préfet, sans préciser, pour le moment, dans quels types de lieux se déroulera cet isolement, nécessaire pour empêcher la circulation du virus. A l’hôtel ?