Une première information d’abord qui devrait fortement intéresser les habitants du Sud du département du Rhône : à partir du 23 juin prochain, le trafic sur le pont de Vernaison ne se fera plus que dans un seul sens (Vernaison-Solaize) ; et ce, “afin de soulager le pont d’une partie du trafic qui l’emprunte quotidiennement”, explique la Métropole de Lyon qui en a la responsabilité.

Avec ce résultat : près de 7 000 véhicules vont ête contraints chaque jour à faire un détour.

“ Une décision prise en parfait accord avec la Préfecture du Rhône pour assurer la sécurité des usagers”, précise la métropole lyonnaise.

Explication de ce choix : “ La solution d’un passage à sens unique dans le sens ouest-est est apparue comme incontournable et responsable. A court terme, c’est le seul moyen de faire durer le pont en le soulageant d’une partie des 13 000 véhicules qui l’empruntent chaque jour. A moyen terme, la solution d’un pont de secours provisoire à proximité immédiate du pont actuel est en préparation. Ce pont pourrait être mis en service à la mi-2023. A plus long terme, la construction d’un ouvrage pérenne est à l’étude”, précisent les élus métropolitains.

Il ne vous a pas échappé que nous sommes en campagne électorale et que cette affaire de pont qui pose beaucoup de problèmes aux habitants de Vernaison et des communes alentours a amené une proposition de Laurent Wauquiez, candidat à sa propre succession à la tête de la région.

Le président de la région annonce en effet être prêt à financer à hauteur de 5 millions d’euros les travaux de sécurisation du pont de Vernaison.

« La Région est prête à mobiliser la somme de 5 millions d’euros pour que le pont de Vernaison soit réparé », a ainsi précisé Laurent Wauquiez devant une vingtaine d’élus Les Républicains locaux (maires, sénateur, président du Département…).

Une “promesse” dont les élus de l’exécutif métropolitains dirigé par les Ecologistes “prennent acte”.

Mais de son côté, Jean-Charles Kohlhaas (EELV), vice-président de cette même Métropole de Lyon en charge des infrastructures tacle quelque peu la proposition de Laurent Wauquiez, car non adaptée selon lui  : « Sur le principe, je suis toujours prêt à accepter le soutien de la Région, mais ça aurait été bien que M. Wauquiez se renseigne avant de faire cette annonce. Je me fie aux ingénieurs de l’État, de la Métropole et du bureau d’étude. Ils me disent que de toute façon, le temps de fermeture du pont pour réparation prendrait plusieurs années et que la priorité, c’est de construire un pont provisoire pour que le trafic puisse continuer. Après on verra pour la réparation qui sera, de toute façon, plutôt une reconstruction. »

Le coût d’un nouveau pont est estimé à 50 millions d’euros.

Reste que cette affaire n’aurait pas existé si on s’était intéressé plus tôt à l’avenir de ce pont (comme celui d’ailleurs de Condrieu). Cela aurait évité d’indisposer des milliers d’automobilistes dès maintenant et pour plusieurs années…