Objectif : doubler le trafic fluvial sur le Rhône d’ici 2032 !
CMA CGM qui on le sait est l’un des plus importants groupes mondiaux de transport, notamment fluvial avec 650 navires et emploie 160 000 personnes dans le monde dont 6 000 à Marseille a repris la gestion du port Edouard Herriot à Lyon. Et ce, pour trente ans.
Pas pour y faire de la figuration, c’est ce qu’il a annoncé d’entrée, mais pour y investir et développer le transport fluvial sur le Rhône où il est en définitive par rapport à son potentiel, très faible.
L’objectif est ambitieux : il s’agit pour le groupe marseillais de doubler le trafic de fret sur le Rhône via un premier investissement de 40 millions d’euros.
L’objectif est clair : à partir du port lyonnais, il s’agit désormais de développer les trafics fluviaux et ferroviaires, via les grands ports français et notamment sur l’Axe Méditerranée-Rhône-Saône.
CMA-CGM veut doubler le trafic fluvial sur le Rhône d’ici 2032, alors que celui-ci ne représente aujourd’hui que 5 % du transport des marchandises sur l’axe Marseille-Lyon, contre 80 % pour le trafic routier et 15 % par le rail ! Bref, tout reste à faire.
Le fleuve-roi voit passer chaque année environ 70 000 conteneurs. L’objectif affiché est de passer à 120 000 conteneurs en 2032.
Cela rappelle une intervention en 2022 d’Emmanuel Macron évoquant la création d’un « grand port Marseille-Lyon ». C’est parti !
L’investissement va passer « par la modernisation de l’infrastructure, le développement de nouveaux services et l’incitation au report modal. On va ainsi voir apparaître sur le site du port une nouvelle plate-forme de stockage, deux nouveaux embranchements ferroviaires, etc.
En visite sur le terminal, désormais dénommé « Lyon Rhône Terminal », Christine Cabau-Woehrel, vice-présidente exécutive du Groupe CMA CGM l’a assuré : « La reprise de la sous-concession du terminal à conteneurs du port de Lyon s’inscrit pleinement dans notre stratégie de développement de l’intermodalité. Nous sommes convaincus que le transport fluvial et ferroviaire constitue une alternative compétitive et respectueuse de l’environnement, essentielle pour l’avenir de la logistique en France ».
Les investissements ciblés annoncés « permettront d’améliorer l’efficacité des opérations et d’offrir aux clients des solutions logistiques toujours plus performantes et durables. »
Reste désormais à passer à la pratique et surtout à changer les habitudes de beaucoup d’entreprises accrocs à la route…
Photo Port Edouard Herriot
