Sitôt nommé, l’Isérois Olivier Véran, le nouveau ministre de la Santé se retrouve au premier rang du combat contre le Coronavirus Covid-19, selon sa dénomination complète désormais.

Il vient d’annoncer que la France renforce son dispositif d’un cran, alors que les cas de coronavirus Covid-19 se multiplient en Italie du Nord, Lombardie et Vénétie où l’on compte 219 personnes infectées, à proximité des frontières de la région Auvergne-Rhône-Alpes.

Quelles sont les mesures qui vont être mises en place ?

Le plan Orsan Reb a notamment été activé par l’ensemble des Agences régionales de santé (ARS) du pays, dont celle d’Auvergne-Rhône-Alpes, pour « faire face à cette situation sanitaire exceptionnelle ».

En Auvergne-Rhône-Alpes, six hôpitaux sont habilités à assurer la prise en charge de patients atteints du nouveau coronavirus.

Ces établissements, situés à Lyon, Clermont-Ferrand, Grenoble, Saint-Etienne, Annecy et Chambéry, « doivent être en alerte permanente pour assurer la prise en charge des patients cas possibles et le cas échéant, les cas confirmés », indique le ministère de la Santé.

Mobilisation

En clair, il s’agit de se préparer à faire face à une éventuelle propagation massive du Covid-19 en France.  » Pour accueillir les éventuels malades, nous disposions jusqu’à présent de 38 établissements de santé essentiellement les CHU. J’ai décidé en accord avec le Premier ministre que 70 établissements siège d’un Samu seront activés dès demain pour augmenter nos capacités de réponse si c’était nécessaire », a déclaré Olivier Véran.

Tout le monde sur le pont : le ministre annonce que « tous les acteurs du système de santé » vont être mobilisés.

L’objectif est d’équiper tous les départements de métropole d’au moins un centre hospitalier habilité à traiter ces cas, ce qui n’est pas encore le cas en Auvergne-Rhône-Alpes, puisqu’un département sur deux seulement est équipé pour l’heure.

Les hôpitaux habilités à traiter les cas de Covid-19 vont voir leur capacité d’admission augmentée et les professionnels de santé vont être informés sur la prise en charge de ces patients.

Le but est d’identifier rapidement les malades et les personnes ayant été en contact avec elles, puis de les prendre en charge.

Des « mesures barrières et d’isolements » vont également être prises pour limiter le risque de transmission au personnel soignant.

Pas de fermeture des frontières

La fermeture des frontières, qui concernerait notamment la Savoie et la Haute-Savoie, n’est en revanche pour l’instant pas à l’ordre du jour.

Pour preuve, le match au sommet au Groupama Stadium de Décines,  dans l’est lyonnais, entre l’OL et la Juventus de Turin, demain mercredi 26 février à 21 h, qui doit avoir arriver 3 000 supporters italiens est pour l’heure toujours programmé.

Interrogé sur Europe 1, Eric d’Ortenzio, un médecin épidémiologiste à l’Inserm, a d’ailleurs récemment indiqué que : « la fermeture des frontières n’a jamais arrêté des épidémies. Ce n’est pas une bonne mesure. D’ailleurs, l’OMS ne le recommande pas. »

Photo : Olivier Véran, ministre de la Santé.