Un prêtre de la paroisse Sainte-Blandine de Bourbre, à Pont-de-Cheruy dans le Nord-Isère, a été mis à l’index par l’évêque de Grenoble-Vienne et renvoyé dans son diocèse d’origine en Côte d’Ivoire. Des signalements, émanant de personnes majeures, ont fait état d’agissements « graves » qui n’apparaissent toutefois pas répréhensibles pénalement. Un signalement avait été émis au parquet de Vienne.

Toute une série de témoignages a révélé les agissements d’un prêtre qui a été écarté de la paroisse où il officiait dans le Nord-Isère. Le père Alexandre Wognin, en mission pastorale dans la paroisse Sainte-Blandine de Bourbre à Pont-de-Chéruy dans le Nord-Isère, , de ce fait, rejoint son diocèse d’origine de Grand-Bassam en Côte d’Ivoire.

« Quelques semaines auparavant des personnes majeures s’étaient plaintes de son comportement à leur égard », indique l’évêque de Grenoble-Vienne, Mgr Jean-Marc Eychenne, dans une note d’information destinée aux fidèles en date du 12 avril, citée par le  Dauphiné.

Ces signalements « circonstanciés », faisant état de comportements problématiques du prêtre, émaneraient de quatre à cinq personnes « s’estimant blessées » et qui ont toutes été entendues par l’Église, est-il précisé du côté du diocèse.

Après la réception de ces témoignages, mi-mars, Alexandre Wognin a été « provisoirement suspendu de l’exercice de son ministère en paroisse » par l’évêque de Grenoble qui lui a demandé « de ne pas intervenir ni de célébrer publiquement. » Le prêtre ivoirien, ordonné en 2008, était étudiant en pastorale à Grenoble.

Quelle est la nature des faits qui lui sont reprochés ? Le diocèse reste discret sur ces témoignages « le mettant gravement en cause », précisant simplement que « ces faits ne sont pas répréhensibles pénalement ». Un signalement avait en effet été émis au parquet de Vienne qui n’a cependant pas engagé de poursuites.

« Les témoignages reçus apparaissent « suffisamment sérieux et concordants pour qu’une enquête ecclésiale plus approfondie soit menée », peut-on lire dans la même note d’information.

Il y aura donc sans doute une suite en Côte-«d’ivoire. «  Son évêque engagera les démarches nécessaires, sur la base du dossier que nous lui communiquons, pour que la vérité soit manifestée et qu’un jugement soit rendu », précise Mgr Eychenn.