Le projet s’appelle « Vienne en forme ». Il est original à deux titres. D’une part parce qu’il vise à mettre en place le sport sur ordonnance d’un médecin pour des patients souffrant de pathologies chroniques comme un diabète de type 2 par exemple et d’autre part parce qu’à l’origine on retrouve une idée d’un élu de l’opposition, Damien Prost-Romand (« Nous sommes Vienne »), reprise par la majorité, ce qui n’est pas si courant…

« Nous avons pris l’engagement de travailler ensemble sur ce projet . C’est un exemple de ce que peut apporter l’opposition »,se félicita Thierry Kovacs, maire de Vienne, lors du conseil municipal du lundi 19 décembre…

De son côté, Damien Prost-Romand souligna « la qualité et la motivation des services municipaux sur ce projet : ils ont travaillé avec enthousiasme, allant jusqu’à chercher des exemples dans d’autres communes… »

Bref, une délibération qui constitue presque un véritable…conte de Noël..

Comment ça marche ?

Ce dispositif qui démarrera en 2023  est piloté par le service des sports de la Ville. « C’est un travail collaboratif : il demande l’implication des médecins généralistes et spécialistes pour que ça fonctionne », souligna de son côté Jacques Boyer, adjoint au maire chargé de la Santé.

« Vienne en forme » concerne les patients à pathologie sévère pour lesquels le médecin prescrit donc une ordonnance d’activités sportives après un entretien et après un examen physique pour évaluer les facteurs de risques et repérer d’éventuelles contre-indications et de définir enfin ses besoins et ses attentes.

« Ce qui est imposé ne marche pas : il faut qu’il y ait motivation », souligna Jacques Boyer, lui même ancien médecin.

Une coach sportive spécialisée, Sophie, a été embauchée pour assurer ces cours qui peuvent prendre plusieurs formes, lesquelles sont définies après un entretien entre la coach et le patient.

Quarante-huit patients concernés pour commencer

Les activités sportives sont proposées deux fois une heure par semaine et ce, pendant trois mois. Un bilan est alors tiré pour en mesurer les bienfaits ; et si nécessaire trois mois supplémentaires sont octroyés, toujours sur ordonnance.

L’idée est aussi qu’à l’issue du processus, le patient poursuive seul le ou le sport qu’il aura choisi, mais alors, dans le cadre d’une association sportive.

Ce dispositif va être mis en place de façon expérimentale pendant un an. Un bilan sera alors tiré.

Le tarif est de 8 euros par mois pour le patient. Dans un premier temps 48 personnes sont concernées.

Le seul bémol apporté par Damien Prost-Romand est justement ce tarif, l’élu d’opposition souhaitant que « les patients qui ne peuvent pas payer soient pris en charge ». Ce qui pourrait par ailleurs bien s’avérer possible, conclut Thierry Kovacs, le CCAS ayant la possibilité de cette prise en charge…