On le sait, cela a été encore évoqué lors du dernier conseil municipal lundi dernier : à la demande de nombreux riverains et conformément au projet de la municipalité, la Ville de Vienne va engager dès cette année 2022 des travaux de requalification de l’avenue Général-Leclerc. Qui au passage, en a bien besoin !

Ce chantier concernera sur 3 kilomètres de longueur, l’ensemble de cet axe important, depuis le cours de Verdun jusqu’aux concessions automobiles et le stade de rugby Jean Etcheberry.

“Compte tenu de son ampleur, il sera réalisé en plusieurs phases au cours des années à venir”, a expliqué mercredi 9 février salle du Manège Thierry Kovacs, maire de Vienne, lors d’une réunion publique à laquelle les riverains avaient été invités.

Une opération d’ampleur : près de 9 millions d’euros au total ! Une facture qui sera réglée par la Ville de Vienne, mais aussi par l’Etat, ainsi que Vienne Condrieu Agglomération et le Département du Rhône.

C’est l’importance de cette somme qui explique le phasage des travaux : 594 000 euros, rien que pour cette année. Il fallait étaler l’investissement/

Ainsi, la toute première phase de travaux va démarrer à l’automne prochain pour durer de quatre à six mois ; avant une nouvelle phase, puis une autre, etc.

“Pour des raisons pratiques, cette première phase concernera un tronçon central, situé à hauteur de la rue Jean Moulin et de celle du Chemin noir, ce sera un tronçon test”, expliqua Thierry Kovacs.

Trois types de profils ont été choisis pour la requalification de cette très longue artère viennoise, selon la largeur des lieux, la présence d’arbres, en nombre ou pas, voire encore de l’importance des réseaux souterrains : plusieurs ruisseaux passent sous l’avenue. Sur certains secteurs, il n’y aura pas de places de parking côté collines, sur d’autres, côté Rhône.

70 places de parking vont disparaître

Globalement d’ailleurs sur les 504 places de parking répertoriées tout au long des trois kilomètres de cet axe, près de 70 vont disparaître. Et ce, au profit de près de 150 arbres qui seront plantées, en sus de ceux existant déjà, mais si quelques-uns, malades devront être abattus. Les nouveaux arbres plantés seront d’essences variées : pas seulement des platanes comme c’est le cas actuellement.

Le maire de Vienne a expliqué que ces suppressions de parking ont pris en compte la rotation des différentes places de parking qui a été étudiée par le cabinet spécialisé Indiggo ; lequel a montré que, selon la présence de commerces ou la présence par exemple du lycée Galilée, le taux d’occupation des places de parkings varie actuellement de 40 à 95 %, selon leur situation.

A quoi in fine, ressemblera l’avenue du Général Leclerc requalifiée ?

il y aura d’abord une piste cyclable sur toute sa longueur, côté Rhône, de près de 3 mètres de largeur, permettant aux deux roues de circuler dans les deux sens. Une voie verte qui sera souvent protégée de l’avenue, par un remblai.

Les trottoirs actuellement en fort mauvais état seront tous revêtus de béton désactivés et élargis.

Cet axe s’enrichira en outre de 2 700 m2 d’espaces verts.

Rétrécissement de la voirie pour la circulation automobile

Tout ceci induira donc naturellement un rétrécissement de la voirie qui par endroit ne dépassera pas 5m80, ce qui devrait de facto amener une réduction de la vitesse des voitures, souvent tentées d’accélérer sur cette longue ligne droite.

Pour amener les automobilistes à ralentir encore plus, les “coussins berlinois” que l’on trouve actuellement avenue du général Leclerc et qui sont souvent contournés par les voitures, seront remplacés par des “plateaux surélevés”.

Il faudra donc autour de quatre à cinq ans pour que l’ensemble des travaux programmés soient réalisés. Sur les trois kilomètres concernés, mais au vu du projet présenté, l’enjeu en vaut la chandelle, ce qui devrait permettre à l’entrée de la Ville pour les automobilistes arrivant du Sud, de retrouver une physionomie attrayante et apaisante. Tels sont les souhaits en tout cas exprimés par les riverains venus nombreux faire entendre leur voix à cette phase de concertation.

Les actuels « coussins berlinois » vont être remplacés par des ‘plateaux surélevés »