Ce sera l’une des plus importantes opérations immobilières de ces prochaines années à Vienne.

Sur le terrain occupé actuellement par l’ex-Coopérative Dauphinoise devenue Oxyane, on va voir s’édifier le nouveau siège social de l’entreprise qui a fusionné avec une autre coopérative de l’Ain ; mais aussi une résidence senior ; ainsi qu’un immeuble d’habitation. Le tout étant situé à l’angle de la rue du 11 novembre et du boulevard Fernand Point, dans le quartier de la Pyramide à Vienne.

C’est ce que l’on a pu apprendre lors du dernier conseil municipal, lundi, au cours duquel a été annoncé que le promoteur qui sera à l’œuvre, en l’occurrence Vinci Immobilier et sa filiale Ovelia pour la résidence senior, ont obtenu le permis de construire.

Ce qui n’a pas manqué de provoquer un débat sur les bancs du conseil municipal, notamment lors de la délibération portant sur la cession des terrains de l’aménageur Epora mandaté par la Ville, à Vinci.

Au terme de ce vaste projet, la Coopérative dauphinoise se retrouvera avec un siège tout neuf, mais aussi avec sur son terrain actuel, deux nouveaux équipements pour financer cette vaste opération : une importante résidence seniors services composée de 120 logements sur 6 400 m2, la 1ère sur Vienne ; ainsi qu’un petit immeuble de 16 logements sur 1 150 m2, en accession à la propriété.

Un projet estimé à plus de 3,18 millions d’euros, qui prévoit des recettes mais aussi un déficit de… 500 000 euros.

Et c’est là où le bât blesse du côté de l’opposition puisque la Ville de Vienne et l’Epora, l’établissement foncier chargé de porter l’opération, se partagent ce déficit : 200 000 euros pour l’établissement public, 300 000 euros pour la municipalité viennoise.

Pour Thierry Kovacs, maire de Vienne, cette opération était nécessaire pour conserver le siège de la Coopérative Dauphinoise à Vienne. Il faut savoir que la Dauphinoise devenue Oxyane avec ses 650 millions d’euros de chiffre d’affaires est l’une des entreprises les plus contributrices en matière d’impôts locaux à Vienne…

Membre de l’opposition municipale, Florence David (“Nous Sommes Vienne” ) qui avait engagé un recours auprès du tribunal administratif contre cette opération car elle n’était pas d’accord avec ce montage, annonça qu’elle n’avait pas obtenu gain de cause. Elle précisa également qu’elle ne fera pas appel, ce qui permet à l’opération de s’engager réellement. Elle reconnut également avoir été partiellement rassurée à propos des risques financiers et juridiques courus dans cette opération par la Ville de Vienne.

Du côté d’une autre partie de l’opposition “”Vienne Citoyenne”, on regretta “l’implication financière de la Ville, et ce, pour un projet privé : une somme qui représente le tiers du budget du CCAS et qui là aurait été plus utile..!”

Et de regretter également qu’il “n’y ait pas eu de contreparties demandées par la Ville au promoteur ”.

Et Thierry Kovacs, maire de Vienne, de répondre : “Arrêtez de caricaturer le privé : l’Espace Saint-Germain n’aurait pas sa physionomie actuelle, sans le privé !”

Il rappela enfin que ce n’était pas la Ville qui était allée chercher Vinci pour cette opération, mais Oxyane. Er qu’enfin, cette opération immobilière sera bénéfique pour la Ville car “elle apportera de la taxe d’aménagement et de la taxe foncière supplémentaires”.

Bref, pour Thierry Kovacs, concernant cette opération, désormais “tous les feux sont au vert.”

La bonne nouvelle de l’histoire, enfin, outre le maintien à Vienne du siège de l’ex-Dauphinoise et de ses emplois, va être la destruction au passage de l’ex-silo à grain gris et fort laid qui se voit de loin et situé au siège de la Coopérative…