“Le reconfinement qui a débuté la semaine dernière a entraîné une vague de questions et d’indignations, relative notamment à l’inéquité de traitement entre les grandes surfaces, autorisées à ouvrir, et les commerces de proximité considérés comme « non essentiels » par le gouvernement, contraints de garder le rideau baissé”. C’est ce qu’estime Thierry Kovacs, maire de Vienne qui a envoyé une longue et double missive en ce sens, tant à Emmanuel Macron, président de la République qu’au premier ministre Jean Castex, à en-tête de la ville de Vienne.

Le premier magistrat viennois n’a en revanche pas franchi le pas de certains élus (une trentaine de France), comme celui des Abrets en Isère ou de Tassin-la-Demi-Lune dans le Rhône, qui ont pris des arrêtés (sans légalité réelle) permettant l’ouverture desdits commerces de proximité.

Et le maire de Vienne d’expliquer sur son compte Facebook : “J’ai saisi dès hier le Président de la , ainsi que le Premier ministre, pour leur demander notamment d’engager en urgence une réflexion permettant la réouverture de nos commerces de proximité, dans les meilleurs délais, dans le respect des gestes barrières de manière à assurer la santé de chacun.”

Parmi les arguments qu’il utilise, après voir reconnu que “l’annonce du 1er ministre peut être comprise”, “un sentiment d’injustice légitime persiste encore. Comment accepter en effet, pour nos commerçants de proximité qui ont fait tant d’efforts pour appliquer les mesures sanitaires et pour assurer la sécurité de leurs clients, que leurs commerces se voient fermés et dans l’incapacité de n’accueillir, ne serait-ce qu’un ou deux cliens à la fois quand ils voient par ailleurs des foules s’agglutiner dans les grandes surfaces ou dans les transports en commun.”

Et de demander également dans cette missive aux deux têtes de l’exécutif “davantage de clarté sur les aides et financements “ et “qu’un protocole sanitaire puisse être défini avec les représentants des commerces de proximité…”

La lettre se termine en expliquant également “qu’il serait souhaitable qu’une réflexion puisse être engagée sur la concurrence en partie déloyale que constituent les multinationales de vente en ligne (Amazon, etc.) et les moyens de la réguler…”