Un geste hautement symbolique. Thierry Kovacs, maire de Vienne et Patrick Curtaud, adjoint à la Culture ont définitivement fermé lundi 31 octobre à 12 h la lourde porte du musée Saint-Pierre, connu aussi sous le nom de musée lapidaire situé au sein de l’église éponyme.

Ce musée, l’un des plus intéressants et à notre avis l’un des plus beaux de Vienne situé au sein d’une très belle église romane ne renaîtra pas avant… fin 2027, date en principe de l’inauguration du futur grand musée départemental de la Ville de Vienne qui conservera bien sûr l’église, mais la complétera en s’étendant tout alentour (*).

Le musée lapidaire avait accueilli en 2019, 12 632 personnes, mais beaucoup moins en 2020 et 2021 du fait du Covid. C’était aussi, historiquement, le tout premier musée de la ville de Vienne.

Un projet très important pour l’avenir de Vienne et de son tourisme car ce futur musée de la Ville de Vienne devrait, selon les objectifs fixés attirer au moins 140 000 visiteurs par an, selon Patrick Curtaud, adjoint à la Culture, dès sa première année d’ouverture. A comparer avec les 70 à 80 000 visiteurs annuels du musée de Saint-Romain-en-Gal.

Ce futur musée de la Ville de Vienne qui évoquera l’histoire de la Cité, des Allobroges à nos jours, devrait rassembler de 1 000 à 2 000 pièces historiques sur les 30 000 que possède la Ville de Vienne dans ses réserves. « Il faut savoir par exemple que 75 % des pièces présentées au musée de Saint-Romain-en-Gal appartiennent à la Ville de Vienne, » précise Thierry Kovacs.

Il y aura alors un partage des rôles entre les deux grands musées de la rive droite et de la rive gauche : le musée de Saint-Romain-en-Gal qui lui aussi va être profondément reconfiguré (lire ci-dessous) s’attachant, lui, à décrire la vie de la Cité à l’époque gallo-romaine.

Tout le reste de l’Histoire des deux rives du Rhône sera ainsi dévolu au futur musée départemental.

On peut se poser la question de savoir pourquoi il va falloir attendre près de cinq ans pour voir survenir ledit musée de la Ville de Vienne et ses 4 000 m2 du superficie.

Thierry Kovacs explique : « toutes les pièces actuellement présentées au musée lapidaire dont certaines comme les sarcophages ou la sculpture de la déesse Tutela, sont très lourdes, vont être déménagées : certaines vont faire l’objet de travaux de rénovation. Il va ensuite falloir engager des fouilles au sein même de l’église Saint-Pierre qui sera ensuite réaménagée en vue du futur musée. »

Ainsi, les pièces du musée lapidaire vont être rassemblées dans les réserves de la Villes dans un local de 750 m2, actuellement en cours d’aménagement.

Voici le calendrier des opérations, telles qu’elles sont désormais programmées.

Le futur musée viennois a déjà sa responsable qui a pris ses fonction : Julie Chevaillier. C’est elle, avec toute l’équipe scientifique qui l’accompagne qui va avoir à rassembler et présenter les différentes pièces qui seront présentées au public.

Le concours d’architectes du futur musée a été lancé en septembre dernier ; les travaux archéologiques se dérouleront sur le site l’année prochaine.

Puis, la désignation de l’architecte lauréat interviendra en mai 2023.

Les travaux de construction du musée eux-mêmes débuteront au printemps 2025 pour une inauguration du musée fin 2027.

La facture totale qui pourrait bien, d’ici là grossir, s’établit pour l’heure à 32 millions d’euros : c’est le Département qui réglera le plus gros de la facture, accompagné par l’Etat et la Région.

Gros atout touristique : à ce moment là, fin 2027, donc, Vienne bénéficiera de deux musées d’ampleur sur chacune des deux rives du Rhône…

(*) Le futur musée de la Ville de Vienne comprendra les superficies occupées actuellement par les anciennes églises Saint-Pierre et Saint-Georges, ainsi que l’actuelle maison dite Boullu contigüe, là où étaient organisées l’année dernière les animations estivales au sein de la « Cour du roi Boson ».

 

                                        C’est sur cet emplacement que sera situé le futur musée de la Ville de Vienne

Une vraie révolution culturelle : le département du Rhône donne son feu vert à une transformation profonde du musée de Saint-Romain-en-Gal