Une ambition nationale et même internationale ! Une rénovation complète avec la création d’un restaurant et d’un espace événementiel ; une multiplication des animations et des partenariats et une grande ouverture sur le monde… Telle est tout simplement l’ambition du Département du Rhône pour le musée de Saint-Romain-en-Gal, le seul musée qu’il possède désormais depuis la création de la Métropole de Lyon. Bref, une vraie révolution culturelle est annoncée.

Vendredi 21 octobre, l’Assemblée départementale a en effet présenté les grandes étapes de son projet de rénovation du musée et des sites gallo-romains de Saint-Romain-en-Gal. Elle dépasse la remise à neuf des simples locaux, mais vise également son mode de fonctionnement.

Cette ambition va d’abord passer par d’importants travaux de modernisation et de remise aux normes du musée qui draine chaque année entre 70 000 et 80 000 visiteurs.

Ainsi, sera lancé, d’ici la fin de l’année un concours de maîtrise d’œuvre pour trouver le bon architecte apte à mener ces projets. .

Le programme de rénovation va s’appuyer sur trois rénovations « d’envergure », précise le Département.

Un restaurant, de l’événementiel

La première va concerner le bâtiment principal. La seconde, sur la rénovation du site archéologique et les ménagements extérieurs.

Le tout se terminera avec la création d’un restaurant et d’un espace événementiel dans le cadre d’un partenariat public/privé. Il y a bien eu dans le passé un restaurant, il n’y en a plus, actuellement.

Un étage sera enfin privatisable pour l’événementiel.

Il s’agit d’un projet de court et de moyen terme : ces trois opérations se dérouleront en deux phases : de 2022 à 2026, puis de 2027à 2030.

Un nouvel outil de pilotage du musée, petite Pompéï

Autre innovation annoncée : un nouvel outil de pilotage du musée va voir le jour avec la mise en place d’un Projet Culturel et Scientifique (PSC).

Il s’agit de «  faire du musée un lieu historique de référence, moderne, audacieux, ouvert à tous les publics et les acteurs du territoire », explique le Département.

Qu’est ce que tout cela va changer pour les visiteurs ?

« Le bâtiment/musée, trait d’union entre le site et les collections, évoluera pour devenir un lieu plus immersif et interactif pour les visiteurs. Un nouveau parcours permanent sera proposé dans le musée et sur le site afin de favoriser une immersion par les sens », est-il détaillé.

Les collections, issues des fouilles préventives de Sainte-Colombe (La fameuse petite Pompéï) et de nouveaux dépôts nationaux rejoindront les collections du musée

Mais encore, les animations vont se multiplier au sein du musée : « la programmation scientifique et culturelle proposera une offre innovante, plurielle, dynamique et attractive. Elle sera au service de la promotion de l’activité économique du territoire rhodanien. »

Une résidence d’artistes et de chercheurs ?

Une résidence d’artistes et de chercheurs est même imaginée « afin de lier des projets de créations artistiques ou de recherche, via des expositions, des rencontres avec les scolaires et le grand public ou des partenariats hors les murs. »

D’autre part, de nouveaux partenariats avec des musées internationaux seront développés pour faciliter les échanges et les projets sur le long terme.

De même, « les missions confiées à l’équipe de l’atelier de restauration de mosaïques et d’enduits peints seront étendues. »

Pour mener à bien cette grande révolution culturelle, le musée, est-il précisé devra aussi développer des ressources propres.

Photo-Patrick Ageneau