Romain Hubert, jeune chef de « l’Emulsion » à Saint-Alban-de Roche près de Bourgoin-Jallieu dans le Nord-Isère a eu la belle surprise de recevoir lundi 5 février sa première étoile au Michelin lors d’une cérémonie qui s’est déroulée à Paris et a été marquée pour débuter par un vibrant hommage à Paul Bocuse.
Solidement épaulé par son épouse Oriane, Romain Hubert a réussi avec brio la transition après Bernard Lantelme, son prédécesseur.
Sa maison, « L’Emulsion » a été largement modernisée et la cuisine a pris de l’ampleur au fil des années . C’est ce qu’a voulu marquer le Guide Rouge.
Romain Hubert pratique une cuisine moderne, enlevée, tout en demeurant assez sage. Parmi ses plats fétiches : Saint-Jacques de la baie de Saint-Brieuc, poireaux et bacon. Veau de lait fumé, panais et truffe de Grignan. Tube craquant, agrumes et sirop d’érable.
« Une Émulsion comme on aimerait en goûter plus souvent ! Le cadre, contemporain et élégant, sert à merveille des recettes fines et précises, avec de remarquables variations de saveurs et de textures : il y a un vrai travail de chef dans l’assiette. Petite terrasse-patio sur l’arrière, parfaite pour les beaux jours », décrit l’inspecteur du Michelin dans le Guide rouge 2018.
« C’est un truc de dingue, un rêve de gosse qui se réalise. C’est une consécration. Beaucoup d’émotion, les larmes. C’est juste génial, on profite », a confié, après avoir reçu son étoile, Romain Hubert, en décrochant son premier macaron à 36 ans.
Pour le reste, le Michelin a été très chiche en matière de nouveaux étoilés à Lyon, puisque seul Takao Takano installé dans le 6ème arrondissement de Lyon, passe de une à deux étoiles. Pas d’autres promus dans la capitale des Gaules.
La Haute-Savoie a en revanche été bien dotée, puisque Jean Sulpice, le repreneur du « Père Bise » à Talloires sur les bords du lac d’Annecy reçoit une deuxième étoile très méritée, avec la troisième en ligne de mire ; tandis que le très médiatique homme au chapeau noir, Marc Veyrat retrouve trois étoiles pour sa « Maison des Bois » située dans son village familial de Manigod.
Déception cependant, cité parmi les possible trois étoiles, Patrick Henriroux, le chef de la Pyramide à Vienne conserve certes les siennes, mais ne rejoint pas le Saint des Saints à trois macarons.
– « L’Emulsion », 57 route de Lyon la Grive à Saint-Alban-de-Roche, près de Bourgoin (de 16 à 65 euros pour la carte actuelle…)