Entre août et novembre 2020, quatre infrastructures de télécommunication, implantées dans un périmètre géographique restreint de la région, ont subi des actes de destructions.

Il s’agissait des antennes relais de Hauterives (Drôme), Pact et la Chapelle de Surieu (Isère) qui étaient incendiées.

Les ancrages destinés à supporter une antenne relais sur la commune d’Assieu (Isère) étaient quant à eux détruits à coup de masse.

Le préjudice était estimé à plus de 100 000 euros.

“ De minutieuses investigations, diligentées par la section de recherche de Grenoble (gendarmerie de l’Isère), conduisaient à l’identification d’un homme de 62 ans, retraité, sans antécédent judiciaire, demeurant La Chapelle de Surieu”, annonce le parquet de Vienne.

Il s’agit “ d’un opposant radicalisé, proche de mouvements complotistes et du conseil national de transition, il reconnaissait en garde-à-vue trois des quatre faits qui lui étaient reprochés. Il expliquait avoir agi de colère, pour s’opposer « aux mensonges du gouvernement » sur le coronavirus, estimant par ailleurs que la population française aurait dû être consultée sur la mise en place de la 5G” , détaille Audrey Quey, Procureure de la République à Vienne.

Et d’ajouter : “ il n’exprimait pas réellement de regrets, en dehors du fait que ses actes n’aient pas eu de conséquences sur l’action du gouvernement.”

Célibataire et isolé, il se décrivait comme « aigri par le confinement, le manque de vie sociale et le manque de contacts » et disait avoir perdu le contrôle face à une pression trop importante.

Jugé aujourd’hui en comparution immédiate par le tribunal correctionnel de Vienne des chefs « de destructions volontaires par incendie et destruction volontaire après effraction », il a été reconnu coupable des quatre faits qui lui étaient reprochés et condamné à la peine de trois années d’emprisonnement intégralement assorties d’un sursis probatoire pendant 2 ans avec obligation d’indemniser les parties civiles : rappelons que le coût des destruction s’élève à 100 000 euros.

Il risquait pour ces faits les peines maximales de 10 ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende…

Photo (archives) : ce qui reste d’un pylone incendié