Jacques Dallest, l’avocat général de ce procès d’Assises avait requis 18 ans de réclusion criminelle à l’encontre d’André Orjollet.
Les jurés auront presque suivi hier vendredi, à la lettre ses réquisitions puisque après trois heures de délibérations, ils ont reconnu hier ce dernier coupable d’assassinat et l’ont condamné à dix-sept ans de réclusion criminelle.
André Orjollet, 64 ans aurait pu rester un tranquille retraité d’Estrablin s’il n’avait tiré sur son beau-frère, Bernard Bouvat, 64 ans, le 20 septembre 2017 d’un coup de fusil semi-automatique.
La justice est passée lors de ce procès d’Assises qui s’est déroulé à Grenoble pendant trois jours. André Orjollet devrait passer la majeure partie de ce qui lui reste à vivre en prison.
La thèse de l’accusé dont l’avocat avait plaidé “les violences volontaires avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner” : il avait voulu faire peur à son beau-frère qui lui avait fait un doigt d’honneur, avec son fusil sans intention de donner la mort, en mimant un tir ; sauf qu’une cartouche était engagée dans l’arme…
Il faut savoir, comme le montrèrent les débats, que le retraité d’Estrablin était aussi un chasseur fort expérimenté.
Pour les experts, le tir accidentel que prétend avoir effectué André Orjollet n’était techniquement pas possible. Il avait bien épaulé et tiré. Les jurés n’ont pas cru, non plus à l’oubli d’une cartouche dans l’arme.
En fait, il est apparu dans les débats que cette mort tragique constituait l’épilogue d’une guerre larvée qui durait depuis près de dix ans entre le couple Orjollet et les autres frères et sœur de l’épouse de l’accusé ; et ce, pour des raisons pécuniaires, une banale et bien sinistre affaire d’héritage qui s’est dramatiquement terminée.