Décidément être apiculteur n’est vraiment plus une sinécure ! Après les pesticides et les intempéries, la multiplication du vol de ruches est en train de menacer l’apiculture. C’est un véritable fléau dans de nombreuses régions, en Isère et notamment autour de Vienne. Certains ont tout perdu, d’autres s’équipent pour se protéger, mais ce n’est pas évident. La solution, la puce GPS ?

Quatre vols de ruches d’importance en moins d’un mois dans la région viennoise ont été constatés par les gendarmes !

A Moidieu-Détourbe un apiculteur a vu en une nuit disparaitre cent ruches, soit 2 500 kg de miel envolés peu avant la récolte, soit encore un préjudice de 60 000 euros.

Mésaventures identiques chez d’autres apiculteurs de Serpaize, Clonas-sur Varèze, Salaise-sur-Sanne… La liste ne cesse de s’allonger.

Depuis dix ans, les abeilles disparaissent, notamment à cause des pesticides. La production de ce fait faiblit fortement : le miel attire les voleurs parce qu’il est en train de devenir une denrée rare et chère.

Surveiller ces ruches est ainsi devenu une nouvelle mission pour les gendarmes ; toutes les nuits, ils font des rondes jusque dans les champs. Ces dernières semaines, autour de Vienne, en Isère, ces quatre apiculteurs ont pourtant été touchés, malgré la surveillance mise en œuvre. Visiblement l’œuvre de professionnels…

Pour le moment, aucun coupable n’a été retrouvé. Deux pistes sont explorées : celle d’une action locale ou plus probablement, s’agit-il de bandes organisées.

Un peu plus loin, l’apiculteur Gilles Deshors, installé dans la Loire, a décidé de s’en remettre aux nouvelles technologies comme le raconte dans un récent reportage de France 3.

Victime d’un vol important il y a quatre ans, cet apiculteur a investi dans des puces GPS pour protéger ses ruches. Chacune d’entre elles est équipée.

ll peut ensuite la géolocaliser depuis une application et traquer leurs moindres déplacements.

Plus aucune de ses ruches n’a depuis disparu, et les abeilles veillent à cacher le dispositif.

Les malveillants risquent gros, sur le papier du moins : jusqu’à quinze ans de prison et 150 000 euros d’amende, s’ils agissent en bande organisée. A bon entendeur !