Plutôt tranquilles ces dernières années, les quartiers (Malissol, Grand Estressin, l’Isle, Les Genêts et le Plan des Aures à Pont-Evêque) connaissent un net surcroît de tension depuis la rentrée de septembre.

Les faits ont été relatés par vivre-vienne. Ils se traduisent d’abord par des incendies de poubelles, mais aussi par des caillassages de bus L’va par de petits groupes qui à la nuit tombée lancent des pierres.

Pour l’instant, pas de conducteur, ni de passager blessé, mais il s’en est fallu de peu. De même un policier a été blessé dans le Sud du quartier de l’Isle, nécessitant huit jours d’arrêt de travail.

Quelques interpellations ont également eu lieu. Aux Genêts à Pont-Evêque, cinq adolescents de 15 et 16 ans ont été arrêtés en flagrant délit de jets de pierre le 27 octobre ; un autre, quelques jours plus tard au Plan des Aures.

Un majeur a lui été interpellé et mis en garde à vue le soir d’Halloween, le 31 octobre, lors d’une soirée particulièrement chaude, dans le quartier de l’Isle, à l’issue d’une interpellation difficile qui a occasionné une blessure au policier cité plus haut.

Pour autant, les caillassages perdurent et pour l’instant, les passagers ont beaucoup de chance que les conducteurs roulant dans ces quartiers ne fassent jouer leur droit de retrait. Mais ça ne durera pas éternellement.

C’est la raison pour laquelle dans un courrier qui a fait grand bruit et distribué la semaine dernière dans les boîtes aux lettres de Malissol et du Grand Estressin, Thierry Kovacs, maire de Vienne et président de ViennAgglo, en charge des transports publics a menacé, si les faits perdurent, d’interrompre le service des bus la nuit.

Et il a commencé aujourd’hui à mettre cette menace à exécution en suspendant dès demain mardi 7 novembre, les bus au Grand Estressin dès la tombée de la nuit. Une décision qui fait suite à un nouveau caillassage de bus, samedi, dans ce quartier du Nord de Vienne.

Très précisément, les lignes 3, 4 et 7 de L’va ne desserviront pas, jusqu’à nouvel ordre les arrêts compris entre le Centre Commercial Leclerc et Pasteur, de 18 h 30 à la fin du service.

La police a intensifié ses rondes à la nuit tombée, mais impossible d’être derrière chaque bus, les petites bandes en question sont très mobiles.

Mais pourquoi ces feux de poubelles, ces dégradations d’arrêts de bus, ces caillassages de bus maintenant et pas (ou peu) avant ? Ce sont de petites bandes plutôt jeunes qui sévissent dans ces quartiers avec sans aucun doute, un phénomène de groupe et d’émulation.

Comment interrompre le phénomène qui induit un climat d’insécurité grandissant ? Une réaction au sein même de ces quartiers par la population qui en subit les conséquences est-elle possible ? C’est ce qu’espère en tout cas Thierry Kovacs.

Une prise de conscience s’avère en tout cas urgente. Avant que des faits plus graves ne se produisent…