L’accentuation de la ZFE (Zone à Faibles Emissions) en cours, la Zone 30 généralisée l’année prochaine vont-elles améliorer les choses ? Pas sûr… Sauf si elles ont pour conséquence de faire fuir des automobilistes du centre de Lyon…

Toujours est-il que selon Tom-Tom la circulation n’a jamais été aussi difficile à Lyon que depuis la rentrée, début septembre.

Les chiffres, enregistrés par TomTom, révèlent en effet que la situation s’est particulièrement dégradée.

Pour tous ceux qui actuellement ont à circuler à Lyon et dans la Métropole, chaque jour, la même galère : de longues minutes coincées dans les bouchons, des temps de trajet qui ne cessent de se rallonger, une exaspération montante.

Le taux de congestion est bel et bien en très nette hausse par rapport à l’année 2019.

« Nous avions déjà constaté une reprise du trafic après le troisième déconfinement. Au mois de juin, le taux de congestion était déjà supérieur aux moyennes enregistrées deux ans plus tôt, à la même période ; mais depuis la rentrée (la semaine du 30 août), on observe une forte accentuation des embouteillages », relève Vincent Martinier, directeur marketing de TomTom, cité par 20 Minutes.

Un exemple : Le 6 septembre, le taux de congestion était de 52 % sur l’ensemble de la journée contre 37 % en 2019. Le lendemain, les statistiques indiquaient une moyenne de 47 % contre 38 %, deux ans plus tôt.

Les chiffres sont même devenus vertigineux : 95 % de taux de congestion enregistrés le 6 septembre à 8 heures, puis 97 % à 9 heures, au lieu de 71 %.

Le lendemain, on relevait sur le même créneau horaire, 92 % de bouchons. Soit 27 % de plus qu’en 2019!

« Les temps de parcours peuvent être multipliés par deux », analyse Vincent Martinier, toujours cité par 20 Minutes.

Quelles sont les raisons de cette forte augmentation des bouchons, plus que jamais spécialité lynnaise ?

Il y a d’abord la multiplication des chantiers et travaux, engagés ces dernières semaines pour créer des couloirs de bus ou des pistes cyclables et autres aménagements urbains.

Le rétrécissement de certaines voies de circulation, montée de Choulans ou le long des quais Gailleton par exemple, aussi.

Il existe aussi d’autres facteurs, à commencer par le fait qu’on note une reprise de déplacements individuels au détriment des transports en commun, qui ont souffert de la crise.

L’utilisation de la voiture est en effet en nette progression. Mais aussi d’ailleurs, parallèlement, celle du vélo aussi avec une hausse 56 % de ce mode de déplacement par rapport à 2019.

Sans doute la volonté, là, de se protéger de possibles contaminations.

De nouvelles habitudes de travail peuvent aussi engendrer une modification du trafic. On se déplace en effet de plus en plus à toute heure de la journée, avec pour conséquence des pics d’embouteillage dépassant les seules heures d’entrée et de sorties des bureaux…

Bref, aucune raison n’indique que la situation puisse s’arranger rapidement…