Les départements devaient être en cette soirée du jeudi 30 avril, soit classés en rouge soit en vert, avec pour conséquence un déconfinement plus ou moins contraint, avait annoncé le premier ministre à la tribune de l’assemblée nationale.

Or, surprise, en cette soirée du jeudi 30 avril, Olivier Véran, ministre de la Santé en présentant le classement de chacun des 100 départements français a positionné le Rhône et l’Isère, ni en rouge, ni en vert, mais… en orange. Une petite douche froide pour ceux qui escomptaient un déconfinement souple.

L’explication tient aux deux critères choisis pour élaborer cette carte de France du Covid-19, prémisse du déconfinement.

Pour le premier critère, les départements du Rhône et de l’Isère sont plutôt bien placés : il s’agit de la carte de l’activité virale, de sa circulation. Elle prend en compte la part des patients qui se rendent aux urgences suite à une suspicion de Covid-19.

Dans le Rhône et l’Isère, ce pourcentage est situé entre 0 et 6 %, le plus bas, donc.

En revanche le Rhône et l’Isère sont moins bien placés dans le deuxième critère pris en compte : celui du niveau de saturation des services de réanimation des hôpitaux. Ce n’est pas la saturation, mais la situation est encore est encore fort chargée avec 60 à 80 % des lits de réanimation actuellement occupés par des patients victimes du Covid-19. Une situation intermédiaire, pas satisfaisante.

« Rien n’est figé »

Un pourcentage élevé qui signifie un risque de saturation susceptible d’être rapide, en cas de deuxième vague épidémique. D’où la prudence en la matière des Autorités de Santé.

Ce qui explique donc qu’une bonne partie du Sud-Est dont le Rhône et l’Isère sont donc pour l’heure colorés en orange.

Un troisième paramètre apparaîtra à partir du 11 mai : le nombre de tests effectués département par département qui pourrait faire évoluer la situation.

« Rien n’est figé. Les départements en orange pourront basculer vers le vert ou le rouge. Il ne s’agit là que de la situation aujourd’hui », précisa Olivier Véran.

Pour éviter tout risque de relâchement, le ministre de la Santé insista « Ces cartes ne changent rien au confinement actuel ! »

Quand saura-t-on si le Rhône et l’Isère sont en vert ou en rouge ? Au plus tard, au 11 mai. Mais peut-être avant…

Bref, pour l’heure on n’est pas beaucoup plus avancé…