C’est la bonne nouvelle de ce début de vacances : l’épidémie continue de ralentir.

Ce qui ne doit pas empêcher de rester très prudent car si on n’assiste pour l’heure à aucune deuxième vague, ce que l’on appelle le taux de reproduction du virus a encore augmenté en Auvergne-Rhône-Alpes.

Il était de 0,64, le 11 mai, jour du déconfinement ; il était passé à 1,02, lors du dernier compte rendu de Santé Publique France. Jeudi 2 juillet, il était de 1,10 ; alors qu’il est nettement plus bas dans l’ensemble des régions, pour une moyenne nationale de 0,90.

Pour rappel, le taux de reproduction est un des quatre indicateurs épidémiologiques – avec les taux de positivité, d’incidence et d’occupation de lits de réanimation – scrutés par les autorités sanitaires afin de déterminer si une région ou un département doit passer en zone orange ou verte. La zone d’alerte est de 1,5.

Il indique le nombre de personnes que contamine un individu infecté par le Covid-19.

Si ce taux est supérieur à 1, cela veut dire que chaque porteur du virus va transmettre le virus à plus d’une personne et donc l’épidémie augmente.

Lorsque ce taux est inférieur à 1, on peut alors considérer que l’épidémie régresse.

Quand le facteur de reproduction franchit ce seuil de 1, cela signifie que des clusters (foyers épidémiques) se sont formés, et qu’ils sont en cours d’investigation.

Treize clusters

Et effectivement, selon Santé publique France, au 1er juillet, on dénombre 13 clusters d’infections à SARS-Cov-2 en Auvergne-Rhône-Alpes qui font l’objet d’un suivi, dont deux considérés comme maîtrisés.

Pour la semaine du 22 au 28 juin, cinq nouveaux clusters ont été identifiés, ce nombre est en augmentation et s’expliquerait par « des personnes infectées de retour d’Algérie, ayant entraîné des cas secondaires dans leur famille en France ».

Les 13 clusters en cours de suivi, dont la majorité en milieu familial élargi et se répartissent sur 8 départements. Santé publique publie la liste suivante :

  • 10 clusters en milieu familial élargi (4 dans le Rhône, 3 dans l’Ain, 1 en Drôme/Ardèche, 1 en Isère et 1 dans la Loire)
  • 1 cluster en établissement de santé en Savoie
  • 1 cluster dans des communautés entre l’Allier et le Puy-de-Dôme
  • 1 cluster en milieu professionnel dans une entreprise de la Drôme

Les autres données sont positives, selon le dernier bilan de Santé Publique France.

Plus que 27 patients en “réa”

Le nombre de malades du Covid-19 hospitalisés est passé de 543 à 448. En réanimation, on ne compte désormais “plus que” 27 patients contre 783 début avril, au plus fort de la crise.

Dans le même temps, le nombre de nouvelles hospitalisations reste très faible avec des chiffres qui oscillent selon les jours entre 1 et 12 admissions. On ne comptait plus de 400 quotidiennement au début de la crise…

Bref, le virus continue de circuler, il ne faut pas l’oublier, mais à “bas bruit”. Reste à faire en sorte que ce “bruit” n’augmente pas…