« Il y a des chiffres, une volonté affichée, ce qui est bien, mais on attend maintenant le calendrier ! »

Telle est la réaction de Bruno Marchesini, le président de l’association de défense des usagers du train AuterVR, suite aux annonces faites vendredi 20 octobre, par Laurent Wauquiez.

Avec son associations d’usagers du train, il se bat notamment pour le lancement d’un RER à la Lyonnaise entre Valence, Vienne et Lyon et le retour des trains de voyageurs sur la rive droite du Rhône.

« Sur ces deux dossiers, on peut aller très vite, en moins d’un an : en augmentant le nombre de fréquences entre Valence, Vienne et Lyon et en mettant des trains de voyageurs sur la voie ferrée actuellement seulement dédiée aux marchandises puisque les voies existent déjà », explique-t-il.

« Changement de cap ! »

Même réaction prudente de la part du groupe des Ecologistes à la Région : « Laurent Wauquiez semble enfin traduire un intérêt pour le train ! », se félicitent-ils.

Et ce, avant d’ajouter : « Nous serons extrêmement vigilants quant aux détails et à l’application de ces annonces… »

En effet, à l’occasion d’une session du conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes, Laurent Wauquiez le président de la Région s’est prononcé en faveur du développement du transport ferroviaire dans la région : « Notre objectif, c’est d’effectuer un changement de cap : plus de trains, plus ponctuels et avec plus de confort. »

« Prêt à travailler avec l’Etat »

Et d’annoncer que le Conseil régional allait mettre 5,7 milliards d’euros sur le ferroviaire d’ici 2035.

Il s’est également à cette occasion dit « prêt » à travailler avec l’Etat sur ce dossier. Condition indispensable…

On se souvient qu’Emmanuel Macron s’était déclaré favorable au développement de dix RER Métropolitains en France dont bien sûr le RER à la Lyonnaise.

« Maintenant, le sujet, ce n’est pas d’avoir une annonce du président de la République c’est de savoir combien ? Combien d’argent met l’Etat  , a-t-il expliqué en rappelant que le RER à Paris a été financé par des impôts nationaux et la solidarité nationale ».

A lui seul, le projet du « RER à la Lyonnaise » représente sept milliards d’euros d’investissements à l’horizon 2035 avec des projets à court et moyen terme pour un montant de 1,4 milliard d’euros.

Laurent Wauquiez a également indiqué vouloir travailler sur ce dossier avec le président écologiste de la Métropole lyonnaise, Bruno Bernard. Autre condition nécessaire pour aboutir…

Des actes !

Pour l’heure les deux vice-président d’ la Métropole et la Région se parlent bien, travaillent ensemble sur ce projet, mais maintenant, comme le précise Bruno Marchesini, « il faut que les chefs se parlent ! »

La première action et la plus urgente doit désormais consister à acheter de nouvelles rames. Pour Bruno Marchesini , «  il y a urgence ! »

On en saura sans doute un peu plus lors de la signature du Contrat de Plan Etat-Région (CPER) au cours des mois à venir qui comporte un important volet ferroviaire.

Bref, après ces bonnes paroles de Laurent Wauquiez, tous les acteurs du ferroviaire dans la région attendent du concret. Enfin !

« On veut des actes », clament-ils à l’unisson…