D’ici un peu plus de trois semaines, la raffinerie de Feyzin va s’arrêter, sa pétrochimie du moins, pas le raffinage du pétrole ; et ce, pour deux mois de travaux. La raison ? Une vaste opération de maintenance sur ses installations de pétrochimie, à 63 millions d’euros. Avec au passage une “amélioration énergétique” de la raffinerie qui produit un million de tonnes chaque année de CO2…

Selon le site de référence sur les risques majeurs naturels et technologiques “georisque.gouv”, la raffinerie de Total Energies basée à Feyzin le long de l’A7 produit chaque année près… d’un million de tonnes d’équivalent CO2. Un score qui fait d’elle un des 20 sites industriels les plus émetteurs de CO2 en France !

Un record peu enviable qui devrait un peu baisser. Total Energies s’est en effet engagé, avec la Métropole de Lyon, à réduire les émissions de carbone de son site de 170 hectares classé Seveso “seuil haut”.

La raffinerie de Feyzin fait en effet partie du Plan Climat-Air-Énergie Territorial du Grand Lyon, qui a un objectif précis : réduire de 30 % les émissions de CO2 de toute l’agglomération d’ici à 2030.

“Le grand arrêt” selon la dénomination maison qui va amener la raffinerie à stopper complétement pendant deux mois sa pétrochimie pour maintenance va constituer l’occasion pour ce site qui fait travailler 600 salariés de diminuer sa production de CO2 en améliorant son efficacité énergétique.

L’opération sans doute la plus spectaculaire de cette maintenance approfondie sera constituée par le changement du bec de la torchère que l’on aperçoit de l’autoroute. Il sera remplacé par un bec plus efficient.

Ces travaux budgétés à 63 millions d’euros par Total Energies constituent une obligation légale : tous les sites pétrochimiques de l’Hexagone sont obligés de par la loi à être inspectés, entretenus, et à cette occasion modernisés, tous les sept ans.

Pendant ces deux mois de maintenances, près de 150 entreprises sous-traitantes vont être appelées à intervenir sur le site, soit au total près de 1 500 salariés supplémentaires attendus qui devront nettoyer, ouvrir et inspecter l’ensemble des installations, soit un total de 500 équipements à analyser de fond en comble !

Ne vous inquiétez donc pas si vous ne voyez pas brûler la torchère pendant deux mois lorsque vous circulerez sur l’autoroute.

Cette grande inspection va démarrer le 23 mars pour se terminer, en principe le 26 mai, après une ultime inspection effectuée par des cabinets spécialisés.