Ouille, c’est fait ! Le conseil municipal de Lyon a voté en ce jeudi 21 décembre une convention permettant l’exploitation de deux radars thermiques sur les boulevards urbains M6-M7, ceux situés respectivement à l’entrée Nord et Sud de Lyon, pour détecter le nombre d’usagers dans les véhicules circulant sur la voie réservée au covoiturage. Un seul usager = contravention…

On le savait, cela avait été annoncé, mais le terme approche : la mise en route des radars de covoiturage, ce sera pour la rentrée, en début d’année 2024, en forme d’étrennes…

Un taux de fraude de…50 % !

Les fameux losanges lumineux sont désormais connus mais toujours pas respectés, c’est le moins que l’on puisse dire.

La signalisation de la voie réservée au covoiturage sur la M6-M7 a été installée il y a trois ans sur les anciennes autoroutes A 6 et A7 aux deux entrées de Lyon.

Mais en l’absence de contrôles, le taux de fraude s’élève à… 50% précise la ville de Lyon dans une délibération présentée ce jeudi matin au conseil municipal.

Ces nouveaux radars thermiques feront apparaître la chaleur corporelle à l’intérieur des voitures pour déterminer c le nombre précis de personnes à l’intérieur.

Rappelons que sur cette voie de covoiturage située à gauche de la chaussée de la M7 et de la M6, sont acceptés les véhicules transportant au moins deux personnes, les transports en commun, les taxis en service, les véhicules Crit’Air 0 et les véhicules de secours. Et c’est tout.

C’est la Métropole de Lyon qui s’était portée candidate pour une expérimentation…

Mais c’est la ville de Lyon qui est chargée de la mettre en œuvre, après le vote d’une convention entre les deux collectivités, mais aussi l’État et le fournisseur de radars.

Premières amendes dès janvier

L’emplacement des machines nouvelle génération est encore en discussion. Ce que l’on sait est qu’il y en aura deux, une par sens de circulation.

Dans le sens Paris Marseille, le radar devrait être installé le tunnel de Fourvière sur la M6, près de l’échangeur du Pérollier.

En direction du Nord, il est déjà installé à hauteur de la pointe de la Confluence au niveau du musée.

Les images atterriront au PC de la police municipale de Lyon, où un agent sera détaché pour traiter les clichés et verbaliser.

Deux ans d’expérimentation

Il sera en effet en charge de « dresser électroniquement le procès-verbal de constat d’infraction qui sera transmis à l’Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI).»

Au final, ce test devrait avoir une durée de deux ans : la convention d’expérimentation court en effet jusqu’au 31 décembre 2025.

Bref, on l’aura compris : les premiers PV devraient tomber dans les boîtes aux lettres dès le début de l’année.

Si vous êtes seul au volant de votre voiture sur ces deux voies M6 et M7, vous savez ce qui vous reste à faire…