C’est le paradoxe du moment qui ne s’explique pas totalement, mais il est vrai que dans cette épidémie, il y a encore beaucoup de choses inexpliquées !

Ainsi, selon Santé Publique France, les taux de variants britanniques n’ont cessé de grimper ces dernières semaines. On se retrouve avec un taux de suspicion identique de ces variants tant dans l’Isère que le Rhône situé entre 30 et 50 %, en rouge sur la carte ci-dessus.

Comme ce variant est censé être nettement plus contagieux, on pourrait croire que l’épidémie accélère dans ces deux départements. Or, ce n’est pas (encore ?) le cas.

En effet d’après les derniers données officielles de l’épidémie, tant dans le Rhône que dans l’Isère, les chiffres tant des hospitalisations que des réanimations restent à peu près stables.

On comptabilisait hier dans le département de l’Isère, 7 patients de moins hospitalisés (664 au total) et 1 de moins en réanimation (54 au total) ; ainsi que 1 décès de plus à déplorer.

Dans le Rhône, même légère baisse des hospitalisations (-7), mais hausse sensible des patients en réanimation : + 11 (161 au total) et 2 décès de plus.

Idem pour l’ensemble de la région Auvergne-Rhône-Alpes où samedi 20 février, le nombre de patients hospitalisés a reculé : – 69 personnes (3 370 au total dans les hôpitaux de la Région) ; tandis que celui des patients admis en réanimation croissait légèrement : + 4, soit 423 patients dans les services de “réa”. On déplorait enfin 16 décès supplémentaires.

Il en est de même au niveau de l’Hexagone où là encore la situation reste stable.

Cherchez l’erreur ! Ou ce variant que l’on décrit comme extrêmement contagieux ne l’est pas tant que cela ; ou alors il ne provoquera la flambée de cas que craignent les courbes des épidémiologiques que lorsque qu’il deviendra majoritaire, ce qui au rythme de sa diffusion devrait être rapidement le cas.

On comprend donc pourquoi Emmanuel Macron a annoncé vendredi 19 février qu’il dira d’ici 7 à 10 jours s’il desserre les contraintes sanitaires actuelles ou s’il les accentue…

Ce qui constitue une incertitude toujours présente, après un an de pandémie qui provoque des contraintes, il est vrai, de plus en plus insupportable aux Français, mais malheureusement il faut encore se coltiner avec. Pour combien de temps ?

Illustration (Santé Publique France) : la carte de pénétration du variant britannique, selon les départements. L’Isère et le Rhône dans le rouge.