La préfecture de l’Isère avait fait savoir hier mardi 8 septembre que que le taux d’incidence (nombre de cas déclarés) dans le département était de 43 pour 100 000 habitants. Mais que ce taux ce soir mercredi 9 septembre avait fortement augmenté avec 63 cas pour 100 000 selon Santé Publique France.
Or, le passage en zone rouge se fait à partir d’un taux d’incidence de 50 cas pour 100 000 Nous y sommes donc, même si le passage n’a pas encore été officialisé. Ce passage en rouge pourrait donc désormais intervenir rapidement.
Cela a été le cas pour le Rhône, premier département d’Auvergne-Rhône-Alpes à passer en zone rouge ; puis plus récemment pour l’Ain, lundi 7 septembre au soir. Trente départements sont en France désormais classés en rouge.
Depuis plusieurs jours, les Autorités sanitaires constatent que le virus circule de manière très rapide dans l’Isère et notamment le Sud-Isère, la partie du département la plus peuplée avec Grenoble.
Sur l’ensemble de la région, on comptait, au cours des dernières 24 heures, 31 personnes de plus à avoir été hospitalisées, pour 4 personnes envoyées en réanimation (47 patients au total).
Certes, on est heureusement très loin des chiffres affolants de mars dernier, mais la courbe remonte malheureusement vite, comme on le constate sur le graphique ci-dessus qui, après avoir baissé, puis stagné, tend désormais à remonter.
Qu’elles risquent d’être les conséquences du passage de l’Isère en «zone rouge» ?
D’abord, il ne sera plus possible de déroger à l’interdiction de rassemblement de plus de 5 000 personnes.
Par ailleurs, sur l’ensemble du département, les salles de spectacles, stades et hippodromes ne pourront désormais accueillir des spectateurs qu’en maintenant un siège de distance entre chaque personne présente ou entre chaque groupe de 10 personnes maximum ayant réservé ensemble.
Enfin, le préfet du département pourra, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire, prendre des mesures restrictives supplémentaires permettant de faire face à la reprise de la circulation du virus.
Pourraient notamment être mises en œuvre, si nécessaire, des restrictions de déplacement, un encadrement plus contraignant de l’accueil dans les établissements recevant du public, voire encore l’interdiction de la tenue des marchés…
Souhaitons qu’on en arrive pas là…