La Ligue de Protection des Oiseaux (LPO) de l’Isère fait le bilan 2018 concernant les espèces du département et ils ne sont pas bons.

Ils montrent que le déclin des oiseaux communs observé en France est confirmé dans la région.

Cette diminution est plus marquée encore pour les espèces des milieux agricoles et des villes et villages qui ont diminué respectivement de 20 % et 16 %.

Comment les oiseaux sont-ils comptabilisés ? Dans la région, plus de 300 personnes suivent chaque printemps, aux mêmes endroits, les populations d’oiseaux communs.

À partir de ces 750 000 données récoltées sur le terrain, il est possible pour la LPO d’évaluer les tendances d’évolution des populations d’oiseaux de notre région ; et ce, pour les 75 espèces les plus communes.

Les résultats 2018 montrent une forte diminution pour les espèces des milieux agricoles (-19.5 %), ainsi que celles des villes et villages (-14.6 %).

Les espèces dites généralistes (+3,5 %) et forestières (+ 5,7 %) se portent un peu mieux mais plusieurs espèces de ces groupes diminuent malgré tout et cela est inquiétant.

Ainsi, l’alouette des champs a diminué de 14 % ; le nombre d’hirondelles rustiques a chuté de 28 % ; et la mésange charbonnière de 11 %.

Il n’y a pas que des mauvaises nouvelles puisque parallèlement, on a constaté que le rouge-gorge familier a vu sa population augmenter de 11 % et le merle noir de 10 %.

Les raisons de ce déclin assez général sont bien connues : la création de paysages homogènes et artificialisés ne laissant pas ou peu de place pour la nature ; l’utilisation de produits phytosanitaires dans les jardins ou l’agriculture (cf, le glyphosate) ; et enfin, la disparition des milieux naturels qui laissent la place à une forte urbanisation.

Ces différentes causes induisent une forte diminution de la ressource alimentaire et des pertes d’habitats nécessaires au cycle de vie de ces espèces.

« Il est donc urgent, pour la Ligue, d’agir pour réduire l’impact de ces différentes causes de perte de la biodiversité. »

Pour la LPO, « Il est encore possible d’enrayer ce déclin majeur des oiseaux dans notre région et en France. »