Outre l’installation prochaine de nouvelles caméras, Thierry Kovacs, maire de Vienne annonce une expérimentation de » caméras nomades » susceptibles de se déplacer au gré des besoins en matière de sécurité ou de non-respect du code de la route…

Thierry Kovacs, n’en démord pas. Si la vidéo-protection ne constitue pas l’alpha et l’omega de la lutte contre la délinquance, elle s’avère, selon lui, indispensable.

Le maire de Vienne s’appuie pour sa démonstration sur un récent fait-divers.

Venus de la Métropole lyonnaise, deux voleurs ont ainsi été récemment interpellés à Vienne, après avoir été confondus par un témoin, qui a alerté les forces de l’ordre, mais aussi par la vidéoprotection qui les avait filmés.

Ces deux i malfaiteurs qui avaient tenté, dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 avril, de cambrioler un commerce de la rue de Bourgogne, avaient de ce fait été vite retrouvés par les policiers du commissariat de Vienne.

Placés en garde à vue, ils ont d’abord nié tous les deux les faits, mais les images filmées par les caméras de vidéo-protection ne laissaient aucune place au doute, facilitant leur inculpation.

Poursuite du maillage

Convaincu donc de l’utilité de la vidéo-protection, Thierry Kovacs poursuit donc le maillage de ces caméras à Vienne.

Déjà, depuis 2008, 275 caméras ont été installées sur l’ensemble de l’espace public de la Ville.

Toutes les images filmées atterrissent sur les écrans du Centre de Supervision Urbain (CSU) qui permet de les visualiser 24h/24.

Avec à la clef, des retombées judiciaires : ce même CSU a ainsi traité 370 réquisitions judiciaires, 800 fiches signal et 400 demandes de présence d’éléments, en l’occurrence des extraits vidéo de captation de délits.

Ce qui explique, selon Thierry Kovacs que le taux d’élucidation de la délinquance pour la Ville de Vienne est ainsi passé, de source policière, de 42.12% en 2020 à 55 %, en 2024.

Quarante nouvelles caméras pour 300 000 euros

« Forte de ce bilan », la Ville a donc décidé de poursuivre le déploiement de la vidéo-protection avec 40 nouvelles caméras qui seront installées d’ici la fin de cette année 2025 .

Et ce, pour un coût non négligeable : pour un budget de 300 000 euros , il faut y ajouter 65 000 euros pour la maintenance des caméras.

Où ces nouvelles caméras vont-elles être installées ?

Aux entrées et sorties de ville (RD41 – rond-point de Leveau – rond-point de Malissol).
-A proximité des nouveaux équipements municipaux (école Jean-Moulin – Jardin de Cybèle)
-Et en fonction des demandes spécifiques des habitants (Charavelles – rue des Tuileries – square St Martin – rue de Bourgogne – Place Saint Maurice)
-S’y ajouteront enfin, « les points de deal identifiés »

315 caméras à la fin de l’année

Avec les nouvelles venues, à la fin de cette année, la ville de Vienne comptera un total de 315 caméras installées dans ses quartiers.

Et si l’on effectue le ratio entre le nombre de caméras et la population viennoise, on arrive à une caméra pour cent habitants… A l’extrême du spectre, en Chine, on compte une caméra pour…deux habitants !

Deux caméras nomades en expérimentation

Dans le même temps, la Ville mène une expérimentation. Celle-ci concerne la mise en place de deux caméras nomades.

« Positionnées dans un premier temps sur la rue Vimaine et le chemin Noir, elles sont amenées à être déplacées sur des lieux stratégiques particulièrement exposés à des risques d’incivilités ou de non-respect du code de la route », détaille Louise Masson-Guzman, la directrice de la police municipale.

«  Installé sur un mât d’éclairage public, ce dispositif vidéo nomade a pour but de couvrir temporairement un événement ou de venir répondre à un fait identifié et répété sur la voie publique. L’intérêt de cet équipement est sa mobilité : il pourra être déplacé dans d’autres lieux de la commune en fonction des problèmes rencontrés ».

Les autres moyens de lutte

Pour Thierry Kovacs, outre les caméras, d’autres moyens sont mis en œuvre pour assurer la sécurité des citoyens. « Cela passe donc par l’expérimentation de ces caméras nomades, mais aussi le recrutement de nouveaux policiers municipaux, la mise à disposition de boutons d’alerte pour nos commerçants, mais également différentes actions de sensibilisation et de prévention sur le terrain. »

(Lire également : le bilan de la délinquance à Vienne).

-Photo prise au sein de Centre de Supervision Urbain (CSU) : Louise Masson-Guzman, directrice de la sécurité et de la tranquillité publique de la Ville de Vienne ; Thierry Kovacs, maire de Vienne et Amine Aouissi, responsable du CSU.