Cela fait suite à de nombreuses plaintes d’apiculteurs. Un fournisseur de cire d’abeille basé à Pont-Evêque a été placé en garde à vue pour escroquerie et abus de confiance après avoir vendu de la cire d’abeille contenant des pesticides, mais pas que… ; et ce, à plusieurs apiculteurs. 

Un certain nombre d’apiculteurs qui avaient constaté de très importantes pertes de leurs colonies d’abeilles après avoir utilisé des feuilles de cire gaufrées commercialisées par un fournisseur basé à Pont-Evêque avaient déposé plainte.

Face à cette situation, des analyses ont été réalisées, permettant de révéler la présence de multiples pesticides, hydrocarbure et acide gras ; et ce, bien au-delà des normes !

Tous ces éléments ont permis de documenter une enquête menée par les agents de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (CCRF) de la Direction départementale de la protection des populations de l’Isère (DDPP 38) concernant la qualité de cette cire d’abeille vendue par ledit fournisseur de Pont-Evêque.

« Tromperie, escroquerie, abus de confiance », etc.

Ce qui a amené le placement en garde à vue de ce dernier dans le cadre d’une information judiciaire pour « tromperie, tentative de tromperie, pratiques commerciales trompeuses, vente de produits agricoles falsifiés, escroquerie et abus de confiance », indique le parquet de Vienne.

À l’issue de cette garde à vue, le fournisseur a été remis en liberté.

« Il sera prochainement convoqué par le juge d’instruction », précise le parquet de Vienne.

Sous l’autorité du juge d’instruction, une perquisition a également été réalisée chez ce même fournisseur le 15 mai dernier par des policiers du commissariat de Vienne, avec l’aide de la Direction générale de la concurrence, consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).

Concurrence déloyale

Le parquet de Vienne précise par ailleurs que, dans ce contexte et de manière plus large, le DGCCRF a réalisé en Auvergne-Rhône-Alpes le contrôle de 353 établissements et 145 prélèvements « dans le but de vérifier l’authenticité et la conformité des miels » en 2023.

« Cela lui a notamment permis de débusquer plusieurs faux producteurs ou de la fraude à l’origine du produit qui constituent une concurrence déloyale pour les apiculteurs et nuisent à l’image de la filière », explique le parquet de Vienne.

On sait que l’on retrouve régulièrement sur le marché des miels contenant fort peu de…miel, ce que dénoncent régulièrement les associations de consommateurs.